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Début de la deuxième conférence sociale sur fond de grogne syndicale

François Hollande a ouvert ce jeudi les travaux de la deuxième conférence sociale de son quinquennat. Elle sera largement consacrée à la réforme des retraites, dans une ambiance un peu tendue. Les syndicats sont notamment irrités par l'annonce du gel des salaires des fonctionnaires en 2014.
Article rédigé par franceinfo
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  (Maxppp)

Conférence sociale, acte II.
Pour la seconde fois de son quinquennat, le président de la République va
présider une conférence sociale. La première, juste après son élection en
juillet 2012, s'était achevée sur un consensus entre gouvernement, patronat et
syndicats
.

Depuis ce jeudi matin à 8h30, et
pendant deux jours, le climat sera tout autre. Il sera question de la réforme
des retraites, éternel sujet sensible en France. Les syndicats auront à cœur d'évoquer
également le gel des salaires des fonctionnaires en 2014 qui a été annoncé cette semaine.

Contexte tendu

Mercredi, à la veille de la
conférence, François Hollande a reçu les syndicats. Jean-Claude Mailly, le
secrétaire général de Force ouvrière a évoqué un climat "différent "
de celui de 2012. "Il
y a des problèmes de pouvoir d'achat qui ont grimpé, le chômage a explosé,
 on est en
récession, c'est le climat d'aujourd'hui. Il y a
une politique que je qualifie de restrictive
".

FO
demande à ce qu'une "feuille de route gouvernementale " sorte de
cette conférence sociale. "Le gouvernement dira 'voilà  mon programme pour
l'année prochaine', après chacun s'y inscrira ou non
", a ajouté Jean-Claude Mailly.

Une annonce précise risque de
parasiter les travaux de la conférence sur la modernisation de l'action
publique : le gel du point d'indice des salaires des fonctionnaires pour
2014
. Le
secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, s'est dit scandalisé par cette
décision "sans concertation ".

Réforme des retraites

Aucune décision n'est
attendue sur ce sujet, ce sera uniquement de la concertation. Les débats
devraient tourner autour du rapport Moreau, remis la semaine dernière. Il
préconise une durée d'allongement des cotisations ou encore une augmentation de
la CSG pour les retraités.

"Quand on regarde le
rapport Moreau, il y a deux outils : le marteau et l'enclume et entre les
deux, les salariés et les retraités" (Thierry Le Paon, CGT)

Les partenaires sociaux ont
tracé par avance leur "ligne rouge ". Il faut trouver sept milliards
d'euros pour rééquilibrer le régime général à l'horizon 2020, certes, mais ils
refusent catégoriquement l'allongement de la durée de cotisation, le
rapprochement public-privé pour la CGT et FO, et la hausse des cotisations pour
le patronat. "C'est tout simplement inenvisageable " pour la patronne
du Medef, Laurence Parisot. Une hausse des cotisations "c'est comme
si personne n'avait entendu ce que tout le monde martèle : la chute de
compétitivité des entreprises françaises, le décrochage économique de notre
pays et la régression du pouvoir d'achat des salariés
".

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