Le poisson d'avril du site Nintendojo pour alerter sur la loi Cazeneuve
Le site d'actualité sur les jeux vidéos a fait croire qu'il avait été censuré par le ministère de l'Intérieur.
Certains poissons d'avril sont drôles, d'autres tentent d'inciter à la réflexion. "L’objectif de cette année était de faire un poisson à la fois drôle (même si certains n’ont pas trouvé ça drôle du tout) et (un peu) militant", a expliqué Nintendojo à l'attention de ses lecteurs, mercredi 1er avril. Le site d'actualité sur les jeux vidéos a fait croire, pendant 24 heures, qu'il était censuré par le ministère de l'Intérieur. Et certains médias se sont laissé avoir par le canular.
Impossible d'accéder au contenu du site, qui affichait une page classique du ministère de l'Intérieur indiquant que le site était bloqué. Une mesure permise par la loi Cazeneuve de fin 2014, réservée en principe aux sites terroristes ou pédophiles.
"Eveiller un peu les consciences"
"Ce n'est pas un geste politique, mais nous estimons quand même que la loi qui permet le blocage de certains sites internet est mauvaise, détaille l'administrateur du site à L'Express. On avait envie de piquer les gens pour que ça éveille un peu les consciences sur le sujet. Cela pourrait arriver pour de vrai à d'autres demain, c'est ça le problème."
Comme le relève l'hebdomadaire, le poisson d'avril de Nintendojo pose de bonnes questions sur la loi Cazeneuve. Ainsi que le soulignent plusieurs experts, il est impossible de savoir si un site a été bloqué par le ministère ou s'il est victime d'une farce ou d'un piratage sophistiqué.
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