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Violences en Martinique : "Nous avons passé un cap", dénonce un syndicat de policiers

Jimmy Hellénis, secrétaire départemental du syndicat Unité SGP-Police FO-Martinique, a alerté vendredi sur la présence "d'individus lourdement armés" en Martinique, pendant la grève générale.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Un policier patrouille dans une rue bloquée par des barricades à Fort-de-France (Martinique), le 25 novembre 2021. (LOIC VENANCE / AFP)

Onze policiers et gendarmes ont été blessés dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 novembre par des coups de feu en Martinique, a indiqué sur Twitter le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, alors que l'île d'Outre-mer est secouée par une grève générale contre le pass sanitaire et l'obligation vaccinale pour les soignants. "La violence continue à monter crescendo", a dénoncé sur franceinfo Jimmy Hellénis, secrétaire départemental du syndicat Unité SGP-Police FO-Martinique.

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"Nous avons en face de nous des individus qui sont lourdement armés. Nous avons dépassé un cap et nous voulons que cela cesse. Nous voulons avoir des moyens, de façon à ce qu'on rétablisse le calme", en Martinique, a-t-il insisté. Il a également détaillé les agressions vécues par ses collègues : "Un de nos collègues s'est retrouvé au CHU de Fort-de-France, où il a été hospitalisé. Il a été blessé au cours d'une patrouille." Selon lui, "une bobine de câbles électriques a été balancée sur le véhicule où il se trouvait". Par ailleurs, toujours d'après Jimmy Hellénis, "d'autres fonctionnaires ont été visés par des tirs d'armes à feu. Il y en a un qui n'a eu la vie sauve que grâce à son gilet pare-balles car l'impact a eu lieu au niveau du thorax."

Selon le secrétaire départemental du syndicat Unité SGP-Police FO-Martinique, "il y a des armes de guerre en circulation, qui vont de pair avec la drogue". Il explique cela par l'insularité de la Martinique : "Nous sommes sur une île, notre frontière est poreuse, avec la mer on peut arriver de n'importe où". Il assure par ailleurs qu'il est "très difficile de mettre fin à cette arrivée d'armes sur notre territoire". Jimmy Hellénis réclame donc "des moyens pour intercepter ces bateaux qui arrivent avec ces armes qu'on se procure très facilement dans les îles voisines et également par voie aérienne. Cela fait un moment qu'on le dit."

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