Tags antisémites : "Je pensais que les digues républicaines suffisaient pour endiguer la haine de l’autre", explique David-Olivier Kaminski, avocat et membre du bureau exécutif du Crif

Interrogé sur les actes antisémites qui ont été recensés ces dernières semaines, David-Olivier Kaminski affirme "qu’il est fils de déporté. En tant que Français juif, jamais je ne pensais que j’allais être le témoin d’une déferlante antisémite dans mon pays. Je pensais que les digues républicaines suffisaient pour endiguer la haine de l’autre, ce cancer qu’est l’antisémitisme. Aujourd'hui, quand vous entendez dans une rame de métro : 'nique les Juifs'. Quel rapport avec Gaza ?"

Un gouvernement mobilisé 

"On se retrouve dans une situation à devoir être dans une vigilance accrue, mais disproportionnée (…) certains Français juifs ont peur, mais il y en a aussi qui disent qu’on ne va pas nous coller une deuxième étoile jaune. On marche la tête haute. On a ces deux courants : ceux qui ont peur et ceux qui disent que nous sommes Français. Au nom de quel principe, doit-on stigmatiser une communauté qui est 1 % de la population nationale ?", s’interroge l’avocat et membre du bureau exécutif du Crif. La réponse aux actes antisémites est pourtant rapide. "Le gouvernement est mobilisé sur cette question", conclut David-Olivier Kaminski.