Algues vertes : les agriculteurs officiellement montrés du doigt
Cette note du préfet des Côtes d'Armor a été révélée sur les sites internet du Télégramme et de Ouest-France.
_ Jean-Louis Fargeas l'a adressée début septembre au Premier ministre, au ministre de
l'Intérieur, et à la secrétaire d'Etat à l'Ecologie.
Il y écrit que "la diminution visible et notable de ce phénomène ne pourra passer que par
un changement profond des pratiques agricoles sur les secteurs concernés, ce que
la profession agricole n'est pas prête à accepter pour le moment".
_ Le phénomène des algues vertes, apparu dans les années 70, est dû à
l'apport de nitrates issus de l'agriculture.
"Il s'agit de révolutionner sur ces secteurs (...) les pratiques agricoles
et changer complètement le modèle économique existant", ajoute cette note.
"Cette évolution n'est pas envisageable pour le moment, le phénomène des algues
vertes ne peut donc que perdurer", poursuit la note.
Pointés du doigt depuis des années, les agriculteurs bretons ont récemment
redit qu'ils refusaient d'être les seuls "boucs émissaires" et insistent sur
l'évolution de leurs pratiques et les efforts réalisés.
_ Une mission interministérielle sur la prolifération des algues vertes est en
cours et devra remettre ses conclusions à François Fillon en décembre. La mission avait été décidée après la confirmation fin août par un rapport
que l'hydrogène sulfuré, un gaz qui émane notamment des algues vertes en
décomposition, pouvait être "mortel" en cas de concentration importante. Ce
rapport faisait suite à la mort d'un cheval fin juillet sur une plage des Côtes-d'Armor (lire nos articles ci-dessous) .
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