Alcool, tabac, cannabis : les régions les plus accros sont...
Si vous habitez en Languedoc-Roussillon, vous vivez dans la région française où l'on boit et fume plus que la moyenne. Ce sont les conclusions de l'Atlas des pratiques addictives publié ce jeudi par l'Inpes (Institut national de prévention et d'éducation pour la santé). Le Languedoc-Roussillon reste en effet en tête des régions les plus consommatrices d'alcool avec 17 % de buveurs quotidiens, suivies du Midi-Pyrénées, Pays-de-Loire et Nord-Pas-de-Calais (13 %).
Même constat pour le tabagisme. Là encore, le Languedoc-Roussillon tient le haut du classement avec 35 % de fumeurs quotidiens, devant la Provence-Alpes-Côte d'Azur (33 %) et l'Aquitaine (32 %). Cette proportion est moindre en Alsace (25 %), Pays-de-la-Loire (26 %), Rhône-Alpes (26 %) et Ile-de-France (27 %).
Enfin, l'expérimentation de cannabis et de cocaïne apparaît également plus fréquente dans cette région, aussi bien chez les jeunes que dans la population générale. Pour le cannabis, elle arrive ainsi en tête des régions les plus concernées tant par l'expérimentation (+9 points par rapport à la moyenne nationale) que pour l'usage actuel (+3 points). Elle se distingue également par des niveaux d'ivresses plus élevés.
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Dans l'ensemble, entre 2005 et 2010, la France métropolitaine a enregistré une diminution de la consommation régulière d'alcool (11 % en 2010 contre 15 % en 2005), une stabilité de l'usage de cannabis, mais une progression du tabagisme et des ivresses (+4 points, avec 19 % des 15-75 ans concernés en 2010), selon ce document de l'Inpes (Institut national de prévention et d'éducation pour la santé). Plus de la moitié des régions présentent des niveaux d'ivresse significativement plus élevés qu'en 2005.
L'enquête va à l'encontre de certains clichés
Autre phénomène inquiétant relevé par cet Atlas des pratiques addictives , "la hausse des alcoolisations ponctuelles (au moins 6 verres en une seule occasion, par exemple festive) est importante " : elle concerne 18 % des gens en 2010 (au moins une fois par mois) contre 15 % en 2005, relève François Beck, responsable Enquêtes et analyses statistiques à l'Inpes. Sur ce point, "on observe une uniformisation à l'échelle du territoire. La même uniformisation est devenue manifeste au cours de la dernière décennie à l'échelle européenne ".
L'enquête souligne de fortes disparités régionales, qui peuvent relever de traditions culturelles et/ou du contexte socio-économique (chômage, précarité...). Elle va aussi à l'encontre de certains clichés.
Contrairement aux idées reçues, la Bretagne ne regroupe pas plus de buveurs ni de fumeurs réguliers que les autres régions, mais présente des niveaux d'ivresses élevés et se distingue du reste du pays par une expérimentation plus répandue du cannabis (36 % contre 32 % en moyenne parmi les 15-64 ans) et d'autres drogues illicites : poppers (7 %), champignons hallucinogènes, cocaïne, ecstasy (5 % chacun).
Dans le Nord-Pas-de-Calais, on ne fume pas plus qu'ailleurs, et l'expérimentation du cannabis y apparaît moins fréquente que la moyenne. L'Ile-de-France en revanche est l'une des régions où l'on boit et fume le moins. Elle se caractérise par un faible niveau d'usage quotidien d'alcool (9 %) et des ivresses moins fréquentes (17 %). En revanche, la consommation des autres substances psychoactives, en particulier de cannabis, y est plus marquée avec un niveau élevé d'expérimentation (35 %) et d'usage courant (10 % au moins une fois dans l'année et dans le mois, 6 %).
Cet atlas des usages des substances psychoactives (alcool, tabac, cannabis...) par région repose sur une enquête réalisée auprès d'un échantillon représentatif d'environ 30.000 personnes (15-75 ans pour l'alcool et le tabac, 15-64 ans pour le cannabis et autres drogues illicites et parmi les jeunes de 15-30 ans).
Le rapport de l'Inpes
[null,null] Atlas des usages de substances psychoactives - 2010 Analyses régionales du Baromètre santé de l'Inpes publié par Fil_actu
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