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Grand Stade de Lille : le président de la métropole renvoyé devant la justice pour "recel d'abus de confiance"

Damien Castelain, élu sans étiquette, est soupçonné d'avoir bénéficié gratuitement, pour une terrasse personnelle, de pierres issues du chantier du stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d'Ascq.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Damien Castelain au siège de la Métropole européenne de Lille (Nord), le 1er décembre 2020. (MAXPPP)

Un caillou dans la chaussure pour la Métropole européenne de Lille (Nord). Son président, Damien Castelain, va être jugé pour "recel d'abus de confiance" dans une affaire liée à la construction du Grand Stade de l'agglomération, a indiqué son avocate à franceinfo, samedi 19 décembre, confirmant une information de l'AFP. Il est accusé d'avoir récupéré pour un usage personnel des pierres issues du chantier.

Contacté par franceinfo, la parquet de Lille n'a pas souhaité communiquer. L'ordonnance de renvoi ne précise pas à quelle date aura lieu le procès.

Une valeur estimée à plus de 17 000 euros

Damien Castelain est soupçonné d'avoir reçu du constructeur Eiffage, en charge du chantier du stade à Villeneuve-d'Ascq, une livraison de pierres d'une valeur de plus de 17 000 euros, utilisées pour une terrasse personnelle. Il avait été mis en examen en 2019, et le procureur avait requis son renvoi en juin dernier.

Le maire sans étiquette de la petite commune de Péronne-en-Mélantois, "en sa qualité de citoyen élu, particulièrement éclairé, ne pouvait ignorer que ces pierres qu'il n'a pas payées avaient une valeur significative, que leur transport et leur livraison n'étaient pas sans frais", pointe l'ordonnance, consultée par l'AFP.

"L'ordonnance rendue prononce en tout premier lieu et essentiellement le non-lieu de Damien Castelain et de tous les autres [suspects] pour de supposées malversations dans l’affaire du Grand Stade", affirme par ailleurs l'avocate de l'élu à franceinfo.

Visé par une autre enquête préliminaire

Damien Castelain avait déjà été mis en examen en 2017 pour "trafic d'influence passif" et "complicité de favoritisme" au sujet de l'attribution en 2008 à Eiffage du marché de la construction de l'enceinte, désormais appelée stade Pierre-Mauroy. Mais le juge avait finalement prononcé un non-lieu des sept personnes mises en examen ou placées sous le statut de témoin assisté, les charges étant insuffisantes ou les faits prescrits.

Le président de la métropole fait en revanche l'objet d'une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics pour des factures notamment de parfums, services de bien-être ou nuits en hôtel de luxe entre 2017 et 2018.

Il a été réélu à la tête de la métropole pour un second mandat en juillet.

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