À Montpellier, des mères se battent pour plus de mixité à l'école
A Montpellier, dans le quartier du Petit Bard, des mères de famille ont fait de la mixité à l'école leur combat.
De la mixité. C'est ce que réclament depuis plusieurs mois à Montpellier des parents d'élèves du quartier du Petit Bard. Et pour appuyer leur requête, ces mères de famille ont bloqué le collège de leurs enfants, fréquenté à plus de 90% par des enfants d'origine marocaine.
"Il y a des enfants qui ne savent pas parler français. Comment voulez-vous qu'ils apprennent à parler français quand ils se retrouvent avec la même communauté?", s'interroge Fatima El Boughlamy, parent d’élève. "Ce n’est pas normal, comment peut-on se sentir français dans ces conditions. Après c'est sur, les bailleurs sociaux ont leurs responsabilités, parce qu'il y a une dizaine d'années ce n'était pas comme ça. C'est progressivement que c'est devenu un quartier ghetto", explique un autre parent d'élève.
Aller ailleurs
Pendant des années de nombreux parents ont contourné la carte scolaire pour éviter cet établissement créant une absence de mixité qui complique le travail des enseignants. "Les enfants parlent tous maghrébin chez eux, soit berbère, soit arabe, et on a de gros soucis de langage par exemple, il y aussi beaucoup de problèmes culturels", souligne Jean-Philippe Jacquot, professeur des écoles. Le rectorat semble avoir entendu la colère des mères de famille. L'an prochain, les écoliers de cette école auront le choix entre deux établissements et plus uniquement ce collège.
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