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8-Mai : Hubert Germain est le dernier Compagnon de la Libération

Le centenaire est le seul Compagnon de la Libération encore vivant sur les 1 038 distingués par le général de Gaulle pour leur engagement au sein de la France libre pendant l'Occupation allemande.

Article rédigé par Valentin Dunate
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Hubert Germain, le dernier Compagnon de la Libération encore en vie, lors de la cérémonie en l'honneur de  Daniel Cordier à l'Hôtel des Invalides, à Paris le 26 novembre 2020. (MICHEL EULER / POOL / AFP)

Samedi 8 mai, la cérémonie présidée par le chef de l'État à Paris sous l’Arc de Triomphe va, une nouvelle fois, se dérouler sans public mais en présence d'un nombre restreint d'autorités civiles et militaires. Le 8-Mai commémore la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie en 1945. Parmi les héros de cette guerre, il y a les "Compagnons de la Libération". Un titre décerné par le général de Gaulle à 1 038 personnes qui se sont engagées très tôt dans la résistance. Après le décès de Daniel Cordier en novembre 2020,  il n’en reste qu’un, il s’agit d'Hubert Germain.

Le destin de ce centenaire qui vit actuellement dans une petite chambre de l’Institution des Invalides bascule en juin 1940 quand Philippe Pétain demande l'armistice. "Il faut cesser le combat", annonce à la radio le maréchal. Hors de question pour Hubert Germain, 20 ans à l'époque. Alors qu’il doit passer son concours d’entrée à l’école navale, il se lève en pleine épreuve et rend une copie blanche. Il embarque pour l'Angleterre et rejoint les Forces françaises libres. "Durant l’été 1940, ce sont 7 000 Français qui rejoignent de Gaulle sur 40 millions de Français", rappelle le général Christian Baptiste. Il est délégué national de l'Ordre des compagnons de la Libération et voit Hubert Germain plusieurs fois par semaine.

Choisir son destin

Hubert Germain combat en Syrie, en Libye, en Tunisie ou encore en Italie avant le débarquement de Provence. "Ils vont faire 97 000 km pendant quatre ans", raconte le délégué national de l'Ordre des compagnons de la Libération. Après la guerre Hubert Germain devient député et ministre sous Pompidou. À sa mort, il sera inhumé dans la crypte du mémorial de la France combattante au Mont Valérien où un caveau est réservé pour le dernier des compagnons. "Chacun a le choix entre un destin subit ou un destin choisi, indique le général Christian Baptiste. Et Hubert Germain conseille aux jeunes de toujours choisir leur destin.”

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