Cet article date de plus d'onze ans.

11 Novembre : Hollande sifflé, quatre hommes en garde à vue

Des heurts ont éclaté lundi matin sur les Champs-Elysées en marge des commémorations du 11 Novembre. Plus de 70 personnes, "liées à l'extrême droite" selon Manuel Valls, ont été interpellées. Certains portaient des bonnets rouges mais ne font pas partie du collectif breton, affirme son porte-parole, Christian Troadec. Quatre personnes sont en garde à vue ce lundi soir. A Oyonnax également, François Hollande a été hué.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (LCHAM/SIPA Autre)

Une commémoration du 11 Novembre perturbée. Alors que
François Hollande était en train de quitter les Champs-Elysées où il venait de déposer une gerbe en
l'honneur des Français morts à la guerre
, une dizaine de personnes ont manifesté leur mécontentement. Ils ont scandé : "Hollande
démission
", "Dictature socialiste ", ou "Hollande, ta loi on
n'en veut pas
".

"L'extrême droite n'aime pas la France"
(Manuel Valls)

Lundi soir, quatre personnes sont encore en garde à vue, dont trois jeunes âgés de 18 à 20 ans, soupçonnés d'outrage, rébellion et violences. Parmi elles, un leader du mouvement le Printemps français.

Certains portaient des bonnets rouges,
sans qu'on sache dans un premier temps s'ils étaient liés au mouvement breton des "Bonnets rouges". Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, a levé le doute très rapidement. "Quelques dizaines d'individus liés à
l'extrême droite, au Printemps français, au Renouveau français, des candidats
du Front national, n'ont pas voulu respecter ce moment de recueillement et
de rassemblement
", a déclaré le ministre, moins d'une heure après les
incidents. "Les slogans qui évoquaient le Mariage pour tous ou la
politique du gouvernement n'avaient rien à voir avec la Bretagne
".

Des arrestations "arbitraires" pour le FN 

Parmi les personnes
interpellées se trouve le chef de file du FN pour les municipales à Paris,
Wallerand de Saint-Just. La présidente du Front national, Marine Le Pen, a
dénoncé des interpellations qu'elle juge "arbitraires ", même "préventives ". Elle a rejeté toute responsabilité et a estimé que le FN est victime d'arrestations selon des "méthodes de pays totalitaires ".

La présidente du Front national a martelé : "Je désapprouve tout à fait ce comportement. On ne manifeste pas le jour des commémorations. Mais je suis obligée de remarquer que le gouvernement a tellement créé la désunion et la souffrance qu'il y a un peu partout dans notre pays une ambiance de révolte, y compris hélas dans des moments qui doivent être de communion ".

Les vrais "Bonnets
rouges" condamnent

En Bretagne, les
véritables "Bonnets rouges" ont condamné cette manifestation. Le
porte-parole du collectif breton, Christian Troadec, a affirmé que les
personnes interpellées n'avaient "rien à voir avec [son] mouvement ".

"C'est scandaleux,
c'est inacceptable
", a affirmé l'élu qui avait appelé durant le weekend à
ne pas manifester le 11 Novembre. "Il est inadmissible que soit perturbée
cette journée consacrée au souvenir des millions d'Européens disparus dans le
tourbillon de la Première Guerre mondiale"
.

EN IMAGES ►►► La
France commémore le centenaire de la guerre 14-18

Pendant la manifestation contre François Hollande, un homme est intervenu pour montrer son mécontentement. "C'est une honte, ce n'est pas le jour. Vous n'avez pas le droit d'instrumentaliser le 11 novembre ".

Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo"C?est une honte, ce n'est pas le jour !" - 11/11/13 à 12h00

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.