Cet article date de plus de dix ans.

Société : quel statut pour les beaux-parents ?

Publié Mis à jour
vidéo : 35min
Ce replay n'est plus disponible.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

bas" a-t-il souligné.

Que faut-il attendre de la loi sur la famille ? Elle devrait définir les nouveaux droits et devoirs et elle devrait notamment créer un mandat d'éducation quotidienne pour les beaux-parents. Pourtant, des délégations d'autorité existent déjà. Elles sont peu utilisées. Pourquoi.

Rien ne différencie ce collégien de ses camarades, sauf un détail.

Comment tu l'appelles.

Christophe, son nom. J'ai du mal à l'appeler beau-père.

En tant que beau-père, Christophe a besoin d'une autorisation pour récupérer Thomas à l'école et certains actes lui sont interdits.

Je ne peux pas signer les bulletins, des choses comme ça.

Christophe a deux enfants d'un premier mariage, Anthony et Nathan. Il a refait sa vie avec Sandra, qui a un fils, Thomas. Depuis quelques mois, des triplés ont rejoint la famille. Chacun doit trouver sa place et parfois, c'est compliqué.

Vous ne vous entendez pas bien.

Non, je le déteste, je l'aime pas.

Un désamour en forme de jeu, mais les deux garçons sont complices. Sandra a dû se faire accepter par ses beaux-fils. Après quatre ans de vie commune, les relations se sont apaisées, mais ce n'est pas toujours facile de bien remplir son rôle.

Les chercher à l'école, surveiller comment ça se passe, les maladies, je ne peux pas les emmener chez le médecin. Je ne peux pas prendre de décision, les punir comme mes enfants. J'ai pas le droit.

Tu acceptes qu'elle te gronde si tu fais des bêtises.

Non.

Anthony a eu du mal à l'accepter, mais sa belle-mère a une place de choix.

Oui, ce qu'elle dit c'est bien.

Christophe, qui élève Thomas à plein temps, aimerait que son rôle soit mieux considéré.

Je suis presque le deuxième papa. Au niveau de la loi c'est pas reconnu, mais par rapport à Thomas, ça l'est.

C'est un peu ton deuxième papa.

La loi permet de déléguer son autorité parentale a un beau-parent. Près de 1% des familles recomposées l'utilisent. En 2013, il y a eu 4.072 demandes dé délégation ou dé partagé dé l'autorité parentale. La demarche implique d'aller devant un juge et d'être d'accord.

Il faut l'accord des deux parents. Souvent, celui qui n'a pas la résidence de l'enfant n'a pas envie de donner un bout de son autorité a un tiers, ce qui permet de décider pour l'enfant des écoles, des choix religieux, sportifs. Des choix de la vie d'un enfant.

Dans les familles recomposées, l'amour aide souvent à aplanir les difficultés du quotidien non prévues par la loi.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.