Société : le phénomène des "quinquados"
Le dossier de cette édition. Qui sont les "quinquados" ? Le terme a été" inventé" par les sondeurs pour désigner un phénomène qui s'amplifie. Ces femmes ont de 45 à 60 ans, mais encore 20 ans dans leur tête ou dans leur manière d'être. Elles s'habillent dans les mêmes magasins que leurs enfants, s'amusent presque dans les mêmes soirées, et ont le même rapport charnel au téléphone portable.
Elle pourrait être grand-mère mais, à 55 ans, Emée Parizot se lance dans une carrière de mannequin. L'an dernier, cette sculptrice participe à un concours. Elle gagne une séance photo et constitue son premier "book".
Malgré mes défauts, tout de même ça s'est fait. On a été choisies.
Ça vous fait bizarre.
Ben oui, ça fait un peu la princesse.
S'inscrire à un concours de mannequins, elle n'aurait jamais osé le faire avant. Mais depuis ses 50 ans, elle prend la vie avec plus de légèreté.
Quand on est jeune, on a plus d'angoisses, on se demande si ça va marcher. Là, pas mal de choses ont été faites, et on prend ça comme un met succulent.
La cinquantaine, pour Pascale, c'était plutôt une source d'angoisse Un passage qu'elle imaginait difficile.
Le jour de mes 50 ans j'étais. Déprimée, presque. J'ai fait couette. Je n'ai pas voulu les fêter, je le regrette beaucoup. Car je m'aperçois que c'est un très bel âge. Je pensais que l'épanouissement de la femme, c'était 40 ans. Non : c'est 50.
Pascale décide de réaliser son rêve traverser les Etats-Unis avec son compagnon en Harley-Davidson sur la route 66.
J'avais mis mon bandana pour avoir l'air d'une "bikeuse".
Depuis, cette cadre parisienne s'habille en cuir et santiags.
On a été fous! Mais avoir des coups de folie à 50 ans, c'est génial.
Dix jours où elle se sent revivre, comme une gamine. A 54 ans, elle s'est fait une promesse. Profiter de chaque instant et ne rien s'interdire.
A mon âge, le temps qui passe c'est le temps qui reste. Et j'ai envie de ne pas avoir de regrets.
Son compagnon est avec elle depuis 14 ans, mais c'est ces dernières années qu'il a vu du changement.
Beaucoup de recherches dans la coiffure, un peu dans le maquillage. Elle fait plus attention à elle.
Pour ce sociologue, rajeunir à 50 ans n'a rien d'étonnant.
La vie s'allege à ce moment, il y a comme une parenthèse enchantée. Juste avant, c'était la famille, les enfants, le travail, d'un seul coup du temps se libère alors que le corps est jeune, et la sensation est celle d'une autre jeunesse.
Pascale n'est jamais aussi heureuse qu'à l'arrière de la moto, serrée contre son compagnon.
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