Société : "La République bobo", décryptage
Il faut que les choses soient confirmées, mais plus on avance, plus on se rend compte que ce qui paraît confirme nos travaux. Je crois qu'on tient quelque chose d'intéressant.
Les effet du traitement à long terme restent à prouver.
Le dossier de cette édition: on les appelle les bobos. C'est la contraction de deux mots: bourgeois pour leur niveau de vie, plutôt élevé, mais bohèmes, pour leur style de vie plutôt décalé. Ils sont souvent moqués parce qu'ils seraient bien-pensants, coupés des réalités, un peu poseurs. Un livre prend le contrepied:"La République bobo".
En proche banlieu parisienne, nous sommes chez Nana Carbunar. Une styliste qui s'est installée ici en 1999. Cet après-midi, cette "bobo (bourgeoise-bohème) était occupée à trier ses pommes de terre bio.
C'est pas une question d'argent, je vis de manière plus simple qu'avant, ca correspond à ça ce dont j'ai envie, je passe par les circuits courts, j'évite les grandes surfaces.
En cela elle correspond à l'un des critères bobos: débrouille et récup'.
Est-ce une maison bobo ? Je ne sais pas, C'est un peu le bordel mais c'est le mien. J'ai un peu de mal à vivre dans une maison "déco".
Sa maison est une ancienne imprimerie située dans un quartier populaire de Bagnolet. Les loyers y sont accessibles pour les classes moyennes. La population est en train de changer. Même l'épicier du quartier s'est converti au bio.
Il y a beaucoup de gens qui veulent vivre et manger sainement. Ils ont fui un peu Paris.
Bobo. Le terme est né à New York début 2000. Mais qui sont-ils donc ? Sur son scooter électrique, une bobo assumée a la réponse. Laure Watrin a enquêté sur eux et vient de sortir un livre.
Les bobos sont un groupe social hétérogène, composé de citadins le plus souvent, qui ont un fort capital culturel, et pour qui cela a plus d'importance que le capital économique, qui lui est variable.
Ils sont dans la comunication, les nouvelles technologies, le journalisme. Ils sont artistes, enseignants, architectes. On leur reproche souvent de vivre isolés, au milieu de plus pauvres qu'eux. Pour cette journaliste, ils sont au contraire très investis dans leur quartier.
Ils viennent apporter de la mixité sociale. Certains disent qu'ils sont des défaiseurs de ghettos, et que ce petit lien entre des groupes sociaux différents permet de mieux vivre ensemble, même si c'est pas toujours facile.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.