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Société : identité française ou nationale ?

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Article rédigé par franceinfo
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Le philosophe Alain Finkelkraut relance le débat de l'identité nationale qui dit-il ne doit pas etre confisqué par les extrêmes ou les arrières-pensées politiques. Dans un livre qui suscite déjà beaucoup de réactions, il estime que l'héritage français, la culture, l'histoire, la la'i'cite aussi ne sont plus défendus. Voici ce qu'en disent les uns et les autres.

Nicolas Sarkozy avait lancé le débat sur l'identité nationale. Très vite, il y avait eu des dérapages.

Il est temps de réagir, on va se faire bouffer.

Par qui ? par quoi.

Il y en a déjà 10 millions.

La gauche avait juge la démarche dangereuse et xénophobe. Aujourd'hui, Alain Finkielkraut fait ressurgir le débat. Dans son livre "L'identité malheureuse", il juge la France menacée par des immigres refusant de s'intégrer. La France "aurait honte de ses valeurs".

Toutes les identités sont légitimes en France, sauf l'identité nationale Nombre d'immigrés ne veulent pas entendre parler d'intégration. Or, il faut éviter que la France se transforme en parc multiculturel. Elle doit rester la France, donner ce qu'elle a aux nouveaux arrivants. Et ce qu'elle a, c'est son passé, assimilé, digéré, recréé.

Pour d'autres intellectuels, l'identité de la France est un débat d'arrière-garde pour nostalgiques. L'immigration fait évoluer.

L'identité française n'est ni menacée ni malheureuse. Cette identité, elle bouge, elle change. L'immigration, le voile, la burqa ne sont pas aujourd'hui des problèmes. On a tranché ce débat.

Mais face à la montée du FN, certains a gauche pensent que l'identité française est un enjeu. Comme Ségolène Royal.

Si je voyais certains s'étonner que nous puissions nous réapproprier l'hymne national ou demander aux familles d'avoir le drapeau français a leur domicile, comme cela se fait dans beaucoup de pays européens.

Manuel Valls tire en partie sa popularité de son discours sur la république et la laïcité. F. Hollande multiplie les commémorations, mais pour certains intellectuels de gauche cela manque de sens.

Il ne suffit pas de commémorer avec une larme à l'oeil sur les victimes. La France est angoissée, elle ne sait ni d'om elle vient ni où elle va. C'est un élément de sécurisation de retracer ce qu'on fait dans une longue histoire. On est en panne de récit national. Il faut insérer les réformes dans une vision historique.

Le Président n'a pas fait pour l'instant de discours sur la Nation, car la gauche est divisée sur la question. Mais il lui faut délivrer un message fort sur la République et la patrie.

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