Société : des jeunes en déshérence
Près de deux millions d'entre eux, soit 17% des 15/29 ans, n'ont ni emploi, ni formation. La moitié décroche et part à la dérive, l'autre essaie de s'en sortir.
Une guitare et un chien, c'est tout ce qu'il possède à 23 ans Faire la manche est le seul moyen pour lui de gagner sa vie.
J'ai pas ramassé grand-chose, 2,20 euros avec les piécettes à côté.
Une vie dans la rue qui commence à 16 ans après une rupture familiale. Pas de diplôme, pas de formation, et des petits boulots insuffisants pour payer un loyer.
Je rêverais d'avoir un canapé de chez Ikea, une télé de chez Thompson, mais pour l'instant, je suis oblige de vivre avec ça.
Pour s'en sortir, il lui faudrait un emploi, mais il n'y croit plus. Ce n'est pas faute d'avoir essayé.
Quand on me dit "Va travailler", je dis "Donne-moi un travail". Je serai le premier a me lever demain matin si tu me donnes un travail. ils sont 1,9 million à vivre dans la précarité. La moitié d'entre eux frappent, entre autres, C'est le cas de ce garçon, 18 ans, sans ressources, après avoir rompu avec les parents.
Vous en êtes où actuellement.
Après un CAP de photographe et 2 mois chez McDo, il cherche un travail pour payer sa coloc. Le conseiller lui propose un stage à 305 euros par mois.
300 euros, c'est le strict minimum. J'essaie de toucher plus quand même. S'il y a un métier qui me plaît et que c'est 300 euros, j'irai.
Sa formation de photographe ne lui sert pas a grand-chose. Les demandes se succèdent. Rien qu'à Paris, ils sont 24.000 jeunes à avoir déposé un dossier en 2012.
Aujourd'hui, un jeune doit être opérationnel rapidement, c'est de plus en plus difficile de trouver des entreprises qui prennent le temps de les intégrer.
Le jeune photographe sort avec le sourire : peut-être un contrat d'un an avec une association.
Un festival qui aimerait bien me rencontrer sur la photographie, les photos les intéressent et ça m'intéresse encore plus qu'eux.
D'autres n'auront pas cette chance. Un sur deux repart bredouille.
Aux États.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.