SNCF : l'état du réseau

Lors de son interview, le Président est revenu sur l'accident, et sur les questions qui entourent la vétuste de certaines lignes. Il a fixé pour priorité : la rénovation des lignes Intercités.

Rails, aiguillages, ponts, caténaires, ces infrastructures sont-elles trop vieilles ? Oui, en partie. Selon un audit de 2012, sur les 30.000 km de lignes ferroviaires, 10 à 20% seraient vétustes. En 2011, la SNCF avait même identifié 12 lignes malades, à moderniser d'urgence, comme celles de Paris vers l'Ouest et le Centre, mais aussi à Lyon et dans le Sud, ainsi qu'en Ile-de-France, comme les RER A et D. La ligne Paris-Limoges, celle de l'accident de vendredi, n'en faisait pas parti, mais elle nécessite d'importants travaux, comme le montrent ces images du mois dernier en région parisienne.

On sait que le réseau francilien est peu robuste, qu'il a mal vieilli.

Le système français est victime d'un choix fait il y a 30 ans, celui du tout TGV : fleuron chouchouté par la SNCF et l'Etat, qui engloutit des millions d'euros, battant des records de vitesse, quand le resté du rail national et régional étaient délaissés.

Politique du tout TGV, investissements dans le prestige, au mépris des besoins quotidiens, les rails qu'empruntent les gens qui vont au travail avec les trains de banlieue et des TER.

En régions les rames TER sont souvent neuves, mais les infrastructures datent, et ce n'est que depuis 2005 qu'elles ont vraiment rénovées. 1.000 km de voies changées chaque année, soit 2 fois plus qu'avant, grâce à une enveloppe de plus de 2 milliards d'euros annuels. Debutjuillet, le gouvernement a décide d'arrêter net plusieurs grands projets TGV pour consacrer l'argent La prochaine Grande Troménie est en 2019. aux lignes vétustes des trains Corail Intercites, avec un paradoxe, le réseau vieillit, mais le nombre d'accidents graves diminue.