Smartphone : les Français dépendants

Quatre français sur dix reconnaissent aujourd'hui être devenus réellement dépendants de leur smartphone. Difficile effectivement aujourd'hui d'imaginer une journée sans téléphone, sans Internet, sans SMS. Chronique d'un objet rassurant mais aussi chronophage.

A peine sortie du travail, Tatiana plonge sur son téléphone portable.

C'est quoi votre premier réflexe en sortant.

Je consulte l'application RATP. Cela me permet de voir quand mon train arrive.

Elle a plus de 250 applications selon les situations.

Je fais ma revue de presse et je suis toute l'actualité depuis mon smartphone.

Et quand ce n'est pas le mobile, c'est la tablette. Pour les photos et la vidéo.

Ça me plaît. Ça m'aide et je m'en sors plutôt bien.

C'est une addiciton consentie.

Oui. C'est la prolongation de ma main.

En moins de 10 ans, les portables ont envahi nos vies. Un véritable couteau suisse numérique. A tel point que 4 Français sur 10 se considèrent comme dépendants. Accro ou 100% drogué.

J'ai vécu quand j'étais jeune sans smartphone. Et je me rends compte que je ne pourrais pas m'en passer.

On a créé le besoin. On peut faire une cure de désintox. Mais pourquoi s'en priver? impossible pour d'autres. C'est le cas de ce jeune homme qui suit une thérapie pour s'en défaire. Son problème, un besoin irréprésible de se connecter.

Le matin, c'est la première chose que je regarde. La journée j'y passe beaucoup de temps. De même que le soir.

Sans cesse connecté, et constamment aux aguets.

Il suffit que je sois sur une conversation sur le net, je vais aller voir ce qui s'est dit pendant la nuit, à 3h du matin.

Avec les forfaits illimités, le phénomène s'est amplifié. On parle même de nomophobie ou la peur d'être séparé de son mobile.

Depuis que le smartphone a une utilité multifonctionnelle, ça devient le doudou des adultes. Ce qui est un objet rassurant. Il nous permet d'apporter tout ce qui nous concerne de près.

Difficile d'imaginer vivre sans son portable. Reste a trouver le bon dosage et ne pas hésiter a débrancher.