Shanghaï : exemple de réussites françaises
Certains Français ont fait un autre choix que celui de l'Hexagone pour leur aventure professionnelle. Sydney, Québec, New York, Hong Kong ou Shangaï sont des destinations privilégiées. Direction ce soir, la Chine, avec le parcours de deux Français. Pourquoi ce choix, cette aventure loin d'ici? Qu'ont-ils trouvé.
Bienvenue, on vient d'emménager il y a 3 semaines, dans ce bâtiment historique mis à disposition par la mairie de Shangaï.
Pour Olivier Chouvet, cet immeuble est le symbole de la réussite et de son implantation locale. Arrivé il y a 10 ans du Japon, il a lancé une société d'événementiel qui a grossi, et fait des petits.
On est arrivés dans un pays en pleine construction, où nous n'avions aucun concurrent. On est passé de 2 à 100 personnes la première année, un vrai boom. Il y avait une demande gigantesque.
Il a multiplié les sociétés: un cabinet d'architecture avec un architecte argentin, une société de production TV avec des Espagnols, et un restaurant. Mais son navire amiral, c'est une société dé commerce en ligné dédiée au luxe. Il lance 7 lignes de produits par jour, 700 objets. Tout est fait en interne. 14 studios photo mettent en ligne les produits pendant une semaine.
Notre stratégie, c'est de créer l'envie de visiter le site.
Le rythme est infernal, c'est celui de la Chine. Les mannequins se croisent sous les flashes des photographes, Olivier Chouvet pense à l'avenir.
On fait les plans, dans deux ans, on sera 1200, 1.500 personnes. On double l'activité et à chaque fois on ajoute 30 à 40 % de personnel. Dans deux ans, on aura doublé de taille en Chine.
A 43 ans, avec sa femme et ses 3 enfants, qui vont à l'école publique chinoise, il se sent shangaïen. Larys Frogier, lui, est arrivé depuis 2 ans à Shangaï. Il a réussi dans un autre domaine: l'art. Il dirige un musée. C'est l'un des deux directeurs de musée non chinois dans ce pays.
Je travaillais au Centre d'art contemporain La Criée, a Rennes. J'avais le désir de changer de point de vue et je travaillais sur des projets avec des artistes chinois.
La fondation privée qui l'a embauché recherchait sans doute un directeur éloigné des débats sino-chinois sur l'art. Et Larys Frogier ne manque pas de culot. Il a organisé l'exposition d'une artiste indienne, aux oeuvres peu compréhensibles pour le Chinois moyen.
On a ouvert le toit au dernier étage, et on a transporté cette caisse pour déployer la sculpture dans l'espace.
Personne n'a critiqué le coût de l'installation. Son contrat a été renouvelé. Son établissement est une référence dans une Chine où chaque année, ouvrent 400 nouveaux musées.
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