Sevran : un toxicomane se pique devant l'école primaire

Affaire privée ou règlement de compte ? C'est la 10e victime, le 10e mort par balle depuis le début de l'année. Ce type d'homicide n'est que très rarement élucidé.

Julian Bugier : Merci Nicolas. A noter que Jean-Marc Ayrault a demandé à Manuel Valls de mobiliser tous les moyens pour interpeller les auteurs.

Inquiétude et ras-le-bol à Sevran, en Seine-Saint-Denis. Un toxicomane s'est pique devant une école en pleine sortie de classe. Sous les yeux d'élèves, de parents et d'enseignants. Le maire réclame la suspension des distributions de seringues.

Une fouille méticuleuse, chaque buisson est inspecte. Comme devant cette école, arme d'une pince, cet agent de la Ville traque les seringues à Sevran. Sa quête a commencé il y a moins d'une heure.

C'est la 3e de la journée, sans compter ce que font mes collègues.

De retour au local, les seringues sont conservées dans cette boîte. Il y en aurait de plus en plus.

Là, il doit y avoir 20 seringues, sachant que des fois c'est plus.

Une prolifération qui inquiète, avant-hier, devant cette école, un homme se serait pique à l'heure de la sortie des classes devant les élèves et les enseignants.

Ma fille a 3 ans, je ne veux pas découvrir dans 6 mois, après un test.

C'est inadmissible, ça devrait pas arriver dans des écoles.

La semaine dernière déjà, 3 enfants d'une école primaire de la ville, Depuis, ils sont traites contre une éventuelle contamination au sida. En cause, selon la mairie, ces distributeurs de seringues, situés juste à côté de l'hôpital. Les toxicomanes peuvent s'y procurer des kits propres pour les protéger des hépatites et du VIH. Le maire de Sevran demande la suspension de ces distributeurs.

On ne peut pas gérer le fait de ramasser chaque mois 500 seringues. Chaque mois, on est tout proche de l'accident. Ces problèmes peuvent se régler.

Pour les associations d'aide aux toxicomanes, en revanche, faire disparaître ces distributeurs ne supprimera pas les seringues.