Cet article date de plus de dix ans.

Seniors : des résidences spécialisées

Publié
vidéo : 48min
Ce replay n'est plus disponible.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Cela représente des emplois: 40.000 aujourd'hui. On peut faire beaucoup plus.

Elise Lucet : Merci Jean-Paul. 96 % des séniors souhaitent rester chez eux. Parfois, ça n'est pas très rassurant ni pour eux ni pour la famille. Des résidences ou des lotissements totalement adaptés se sont spécialisés dans l'accueil des personnes âgées. Les logements y sont équipés. Un club vacances ? Non, une résidence pour seniors. Andrée, 79 ans, vit ici depuis 4 ans. Elle a quitté sa maison de 100 m2 et son jardin pour ce trois-pièces.

Le bureau, dans la résidence, c'est une deuxième chambre.

Les meubles viennent de son ancien pavillon, bien que la résidence propose des appartements meublés.

Nous voilà dans la plus jolie pièce. Salon-salle à manger. Avec une magnifique vue sur le parc. Où serais-je mieux qu'ici.

Ici, zéro contrainte. Mais cela a un prix : 2.200 euros par mois en demi-pension, avec assistance 24 H sur 24. Elle juge cela raisonnable, car pour elle, c'est plus de confort.

Je serais chez moi, j'aurais dû m'occuper de faire livrer le fioul, de faire les travaux. Là, rien.

Tous les lundis, il y a atelier d'anglais. Une activité comprise dans son forfait. Pas besoin de sortir. Il a lieu dans les espaces communs de la résidence.

Vous feriez de l'anglais si vous n'habitiez pas ici.

Non, je ne me serais pas déplacée. Là, c'est l'opportunité.

Langue, mais aussi gymnastique douce ou sorties culturelles. Beaucoup d'activités pour les 150 résidents. Ici, on ne dit pas "pensionnaires", pour ne pas rappeler les maisons médicalisées.

Rien à voir avec une maison de retraite. Le résident a choisi de venir. En fonction de ses besoins, il choisit les services.

Moyenne d'âge ici :82 ans. Dans cette autre résidence près de Toulouse, ce village pour seniors compte une cinquantaine de petites maisons. Jean-Gérard, 72 ans, en habite une. Cet ancien ingénieur a travaillé à Paris et voulait partir au soleil. Il y a 4 ans, il a acheté ce pavillon 210.000 euros. Il sort toujours sans ses clefs.

Que je parte la journée ou 3 jours, c'est ouvert. Je ne pourrais pas faire cela dans une zone non sécurisée.

Il paie 200 euros de charges par mois pour la sécurité: portail, gardiens, grillage. Il voulait aussi lutter contre la solitude. La convivialité, c'est aussi la tranquillité.

Avoir son intimité, mais si j'ouvre pas mes volets, le voisin s'inquiète.

Vous ne vous sentez pas espionné.

Non.

Il ne quitterait sa résidence pour rien au monde.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.