Sonde Rosetta : l'eau de la Terre ne proviendrait pas des comètes
C'était l'un des objectifs de la sonde Rosetta sur la comète Tchouri : savoir d'où l'eau terrestre provient. Ce mercredi, une étude publiée dans la revue américaine Science montre que la sonde n'a pas trouvé d'eau océanique dans la comète Tchouri. Autrement dit, l'eau de la comète et celle de la Terre sont différentes. "Nous devons conclure que l'eau terrestre a été plus probablement apportée par des astéroïdes que par des comètes ", a expliqué lors d'une conférence de presse Kathrin Altwegg de l'Université suisse de Berne, principal auteur de cette étude.
A l'aide d'un spectromètre, les chercheurs ont déterminé que la signature atomique des molécules d'eau captées à proximité de Tchourioumov est très différente de celle se trouvant sur la Terre. "A mon avis, ce résultat de Rosetta ne bouleverse pas les choses mais les rend un peu plus complexes qu'on ne le pensait, tout en renforçant l'hypothèse des astéroïdes" comme source de l'eau terrestre, a expliqué à l'AFP Francis Rocard, responsable du programme Rosetta au Centre national d'études spatiales.
Philae a foré dans le vide
Dans le même temps, le Cnes a annoncé ce mercredi que les opérations de forage du robot Philae n'ont rien donné. "Le robot Philae a malheureusement foré dans le vide et il va falloir attendre le printemps pour qu'il puisse recharger ses batteries et compléter sa mission arrêtée le 15 novembre ", à savoir prélever des échantillons du noyau pour en analyser la composition, a expliqué à l'AFP Francis Rocard, responsable du programme Rosetta au CNES.
La foreuse devait collecter un échantillon mais aucun signal n'a été enregistré, et selon le responsable de l'expérience COSAC (chargé d'analyser les échantillons du noyau cométaire prélevés, ndlr), joint par le Cnes, "une troisième fois seulement un signal indiquant que le processus progressait.... donc c'est presque sûr " qu'aucun prélèvement de matériaux n'a eu lieu. On peut expliquer ce troisième signal par le fait qu'un "grain du sol soit dans le four à pyrolyse ", ce qui "aurait pu être analysé par COSAC, mais un grain c'est très peu ", a précisé le Cnes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.