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La Nasa veut faire voler un hélicoptère sur Mars pour la première fois

Cette expérience vise à prouver qu'il est possible de voler sur une planète où la densité de l'air est équivalente à seulement 1% de celle de l'atmosphère terrestre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des ingénieurs de la Nasa travaille sur l'hélicoptère "Ingenuity", avant son envoi sur mars, au Kennedy Space Center, en Floride, le 10 mars 2020.  (CORY HUSTON / NASA / AFP)

Plus d'un siècle après le premier vol motorisé sur Terre, la Nasa veut faire voler un engin sur une autre planète. Transporté sous le ventre du rover Perseverance de la mission Mars 2020, qui arrive jeudi 18 février à destination, le petit hélicoptère Ingenuity va tenter de s'élever dans un air d'une densité équivalente à seulement 1% de celle de l'atmosphère terrestre. Une prouesse. 

Afin qu'il puisse se soulever dans un air extrêmement léger, cet hélicoptère, qui ressemble en réalité plutôt à un gros drone, ne pèse que 1,8 kg. Il est composé de quatre pieds, d'un corps et de deux hélices superposées. Il mesure 1,2 mètre d'un bout à l'autre d'une pale. Les hélices tourneront à une vitesse de 2 400 tours/min, soit environ cinq fois plus rapidement qu'un hélicoptère standard.

Ingenuity est par ailleurs équipé de panneaux solaires pour recharger ses batteries, une grande partie de l'énergie étant utilisée pour se réchauffer (il fait -90 °C la nuit sur Mars). Il peut également prendre des photos et vidéos.

Ingenuity peut s'élever jusqu'à 5 mètres de hauteur et se déplacer jusqu'à 300 mètres, mais il ira bien moins loin pour le premier test. Jusqu'à cinq vols de difficulté graduelle sont planifiés, sur une fenêtre d'un mois, au tout début de la mission. Chaque vol peut durer jusqu'à une minute et demie, "ce qui n'est pas un mince exploit comparé aux 12 secondes" du premier vol motorisé sur Terre, argue la Nasa.

Aller là où les rovers ne passent pas

Cette expérience n'a pas d'objectif scientifique, si ce n'est de prouver qu'il est possible de voler sur Mars, et collecter des données sur le comportement d'un vaisseau sur une autre planète. A l'avenir, de tels engins pourraient "ouvrir une toute nouvelle ère de l'exploration de Mars", s'est enthousiasmé Bob Balaram, ingénieur en chef du projet. En se rendant par exemple là où les rovers ne peuvent pas aller (au-dessus de canyons...). On peut aussi imaginer qu'ils aillent chercher, puis rapporter sur une base, des prélèvements déposés par des missions antérieures. Comme par exemple les échantillons que doit commencer à collecter Perseverance, dans la phase suivante de la mission Mars 2020. 

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