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Les robots vont-ils prendre le contrôle de la planète ?

Des vidéos montrant des robots de plus en plus autonomes rendent la perspective d’un scénario à la "Terminator" moins fictive. Dans le film de Cameron, à l’origine, les robots étaient faits pour se mettre au service des humains.

Article rédigé par franceinfo - Loic Pialat
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
SpotMini, le robot-chien de Boston Dynamics, pose aux côtés de R2D2, le 5 mai 2017 au genius Gala 6.0 au Liberty Science Center de Jersey aux États-Unis. (DAVE KOTINSKY / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Ils ont des noms et sont de plus en plus capables de reproduire des capacités physiques humaines. Atlas par exemple, 1,50 m et 75 kilos peut sauter par-dessus un rondin de bois et enchaîner des marches de 40 cm de haut avec une dextérité spectaculaire.   

La dernière vidéo mise en ligne par la société Boston Dynamics, spécialisée dans le design d’humanoïde, a été vue près de cinq millions de fois sur youtube et les commentaires sont apocalyptiques : "Un pas de plus vers la domination des robots" ou "On est foutus".

Atlas est équipé de capteurs pour repérer le parcours. Il utilise la force de ses jambes, de ses bras et de son torse pour se donner de l’élan, dans un mouvement, il faut bien l'admettre, très humain. Sur des vidéos précédentes postées ces deux dernières années, le robot était déjà capable de courir et même de faire un salto arrière.

Son petit-frère d’un genre canin, Spotin, est lui capable d’ouvrir une porte ou de ranger la vaisselle dans le lave-vaisselle. Très franchement, celui-là, rien que par son design, a un côté effrayant. Il pourrait être sur le marché dès l’an prochain.

 

La société Boston Dynamics qui les produit est l’un des pionniers de la robotique. Fondée en 1992 comme une succursale du MIT (l’Institut technologique du Massachusetts, référence mondiale), elle a été rachetée par Google en 2013 avant d’être revendue au Japonais Softbank l’an dernier. Softbank, qui investit de manière massive dans la technologie aux États-Unis, aurait payé 90 millions d’euros. Des investissements massifs qui font trembler les amateurs de science-fiction. Boston Dynamics se veut pourtant rassurante. Ses robots sont développés pour servir les Humains. SpotMini pourrait, par exemple, porter une personne en fauteuil roulant sur un sol trop accidenté pour rouler. Une autre application potentielle serait d’envoyer ces humanoïdes mener des opérations de sauvetage dans des zones trop difficiles ou dangereuses d’accès comme une centrale nucléaire qui aurait explosé par exemple.

En 2015, Darpa, une agence fédérale américaine de recherches, a organisé près de Los Angeles un concours pour des robots sauveteurs. L’expérience n’a pas été très concluante, les robots étant lents et ne tenant pas toujours debout sur un terrain accidenté.

Jaxon, un robot développé par le Japonais NEDO-JSK, a fini les quatre fers en l'air lors de la finale du concours de robots sauveteurs organisé par Darpa en 2015. (MARK RALSTON / AFP)

De plus, une dizaine d’ingénieurs était nécessaire aux opérations. Mais Darpa a lancé un nouveau défi, une opération de sauvetage sous-terrain. La finale aura lieu en 2021 avec plus de quatre millions de dollars à la clé. Ce sera l’occasion de voir les progrès réalisés dans ce secteur qui relève de moins en moins de la science-fiction.

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