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Les prises de risques des traders, c'est dans la tête

Des scientifiques ont démontré que la quantité dans le cerveau de noradrénaline, un élément chimique, expliquait pourquoi certaines personnes sont sensibles aux pertes boursières et d'autres non.

Article rédigé par franceinfo
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Des traders à la Bourse de New York, le 23 février 2012. (BRENDAN MCDERMID / REUTERS)

"Traders, avant de travailler, prenez vos comprimés." Ce pourrait être le futur message anticrise placardé dans les places boursières de la planète. Des scientifiques ont démontré que la quantité dans le cerveau d'un élément chimique, la noradrénaline, expliquait pourquoi certaines personnes sont sensibles aux pertes boursières et d'autres non. 

Selon ces chercheurs, cette étude ouvre la voie au développement futur de médicaments qui permettraient de traiter les joueurs maladifs et éclaire ce qui a pu se passer dans la tête des traders de Wall Street et de la City lorsque la crise financière de 2008 s'est installée.

"Le jeu compulsif que l'on trouve dans les casinos ordinaires est déjà une assez mauvaise chose, mais je pense que de tels comportements s'observent aussi beaucoup au casino de Wall Street et à celui de la City à Londres", a déclaré Julio Licinio, rédacteur en chef de la revue Molecular Psychiatry, qui a publié cette étude.

Une prédisposition à la prise de risque

Une équipe de chercheurs, dirigée par le Japonais Hidehiko Takahashi, de l'université de médecine de Kyoto (Japon), a scanné les cerveaux de 19 hommes en bonne santé après une séance de paris. L'expérience montre que la noradrénaline, un composé chimique libéré par les neurones, est centrale dans la réponse d'un individu à une perte d'argent. Les cobayes avec de faibles niveaux de noradrénaline présentaient une "aversion au risque". A l'inverse, ceux qui en avaient beaucoup étaient moins sensibles aux conséquences de pertes financières.

Selon les scientifiques, d'autres recherches devront être menées sur des personnes accros au jeu pour confirmer l'influence de la noradrénaline sur la prise de risque.

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