Les déserts médicaux s'étendent en France selon l'UFC-Que Choisir
A la veille du dernier jour de négociation sur les dépassements
d'honoraires entre les syndicats de médecins, l'Assurance-maladie et les mutuelles,
l'UFC-Que Choisir met en évidence le lien entre l'accès géographique aux
soins et les dépassements d'honoraires.
Un sujet qui fâche les médecins, déjà peu
enthousiasmés par l'idée de Najat Vallaud Belkacem, d'envoyer 200 médecins dans
des déserts médicaux. Une partie d'entre eux a d'ailleurs lancé un mouvement de
protestation sur le net la semaine dernière.
Selon l'UFC, 54% des Français se retrouvent dans des déserts médicaux
pour la gynécologie, 45% pour l'ophtalmologie et 28% pour la pédiatrie. "Au-delà
des déserts géographiques, si l'on ne tient compte que des médecins qui ne
pratiquent pas de dépassements d'honoraires, la pénurie de médecins se démultiplie" ,
souligne l'association dans son étude.**
"La présence des médecins, déjà vacillante,
n'est donc pas une garantie d'accès : les dépassements d'honoraires pratiqués
par une partie significative d'entre eux excluent les usagers les moins aisés" (UFC)
Et la synthèse de
l'étude va même plus loin : "L'argument fallacieux des médecins tendant à justifier
la généralisation des dépassements par la stagnation de leur rémunération ne résiste
pas à l'analyse. Leurs revenus, hors dépassement, ont augmenté de moitié (en
plus de l'inflation) depuis 1980 !" .
L'association de consommateurs
propose donc de
plafonner les dépassements à un montant supérieur de 40% au tarif de la Sécu.
Car en-deçà de ce niveau de dépassement, le patient est généralement totalement
remboursé par sa complémentaire santé.
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