Le professeur Montagnier "débauché" par la Chine
La découverte en 1983 du virus VIH, responsable du sida, c’est lui. Le prix Nobel de Médecine en 2008 pour cette découverte, c’est encore lui. On ne le présente plus. Lui, c’est bien-sûr Luc Montagnier, qui a consacré 25 ans de sa vie à des travaux sur le sida et ses ravages.
Et pourtant, le très émérite médecin a été mis hors circuit à l'âge de 65 ans, la loi française lui ayant imposé de prendre sa retraite. Une mesure que l’intéressé avait alors qualifié de "scélérate, scandaleuse, qui risque de provoquer une fuite de cerveaux français", s'était-il indigné. Et il ne croyait pas si bien dire puisque treize ans plus tard, voilà que notre illustre professeur est en train de préparer ses valises… pour la Chine.
Aujourd’hui âgé de 78 ans, Luc Montagnier va en effet diriger une équipe de chercheurs au sein de l'une des plus célèbres universités chinoises, l'université Jiaotong de Shanghai, dans l’est du pays. Mieux encore, un "Institut Montagnier" sera créé dans l'un des bâtiments du département des sciences de l'université plus que centenaire.
Zhang Jie, président depuis 2006 de la prestigieuse université et membre suppléant depuis 2007 du Comité central du Parti communiste chinois, a estimé que le recrutement du prix Nobel témoignait du "rapide développement de l'économie, des sciences et technologies, de l'éducation - et notamment de l'éducation supérieure - chinoises".
Cécile Mimaut, avec agences
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