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La pédiatrie de ville en voie de disparition ?

L'association française de pédiatrie ambulatoire, c'est à dire la pédiatrie de ville, a lancé une pétition pour éviter que cette spécialité ne disparaisse. Plus de 60% de ces médecins prendront leur retraite dans les prochaines années. Il faudrait en former 600 par an pour les remplacer. Or, le numerus clausus n'en autorise que 280. L'association en appelle au ministre de la Santé.
Article rédigé par franceinfo
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Le chiffre fera frémir plus d'un parent de jeune enfant : en France, il n'y a qu'un seul pédiatre pour... 5.300 enfants. Et dans les prochaines années, si rien n'est fait, ce sera pire.

L'Association française de pédiatrie ambulatoire (Afpa), c'est à dire la pédiatrie de ville, tire la sonnette d'alarme et lance une pétition qui pointe du doigt un paradoxe incompréhensible : alors même que la France affiche l'un des taux de natalité les plus élevés d'Europe, ce qui constitue une source de fierté et de satisfaction sans fin chez les pouvoirs publics, la pédiatrie de ville serait en voie de disparition. Cisaillée par l'âge des praticiens d'un côté, et par un numerus clausus insuffisant pour les remplacer de l'autre.

Selon l'Afpa, l'âge moyen des 6.725 pédiatres exerçant en France en 2009 est de 54 ans pour les hommes et 48 ans pour les femmes. 63% des praticiens sont concernés. Pour pérenniser la spécialité, il faudrait former 600 pédiatres par an. Or, le numerus clausus actuel est de 280. Compte-tenu du temps nécessaire pour former un médecin, il faut agir d'urgence pour éviter une quasi-extinction de la pédiatrie de ville.

A cette pyramide des âges problématique s'ajoute d'autres déséquilibres : celui de la répartition territoriale, et celui de la répartition entre exercice en libéral (25% seulement) et en tant que salarié, notamment en milieu hospitalier.
_ Et pas question, pour l'Afpa, de recourir au généraliste à la place : “l'enfant n'est pas un adulte en miniature. La médecine infantile est
complexe. Le suivi de l'enfant en croissance, de sa naissance à son adolescence réclame des compétences spécifiques”, explique la pétition.

L'Afpa en appelle donc au ministre de la Santé, Xavier Bertrand, pour qu'il augmente le numérus clausus jusqu'au niveau nécessaire. Un mot d'ordre qui rallie facilement des partisans : 130.000 personnes ont signé la pétition jusqu'ici. Et les parents, ou grand-parents, stressés sont potentiellement bien plus nombreux.

Grégoire Lecalot, avec agences

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