La baleine pygmée, survivante d'une famille de cétacés que l'on croyait éteinte
Des chercheurs néo-zélandais ont percé le mystère de cette baleine qui ne mesure "que" 6,5 m de long.
Des chercheurs néo-zélandais ont percé le mystère de la baleine pygmée. La Caperea marginata, qui vit dans les eaux de l'hémisphère Sud, se distingue de ses congénères par sa taille – elle ne mesure pas plus de 6,5 m de long, soit bien moins que les 17 m de la baleine franche australe – et par son museau arqué et froncé. Pourquoi une telle singularité ? parce qu'elle appartient à une famille de cétacés qu’on croyait éteinte depuis 2 millions d’années, répondent Ewan Fordyce et Felix Marx, de l’université d’Otago (Nouvelle-Zélande).
Les deux hommes ont étudié plusieurs animaux d’âge variable et quelques restes fossiles. Dans l'étude(Nouvelle fenêtre) qu'ils publient dans la revue britannique Proceedings of The Royal Society (et que pointe Futura Sciences(Nouvelle fenêtre)), ils relèvent 166 caractères morphologiques propres à cette espèce qu'ils ont comparés à toutes les familles vivantes ou éteintes de mysticètes(Nouvelle fenêtre).
Ils concluent que la baleine pygmée appartiendrait à la famille des cétothériidés apparue il y a 15 millions d’années et que l’on croyait disparue depuis 2 millions d’années. "La baleine franche pygmée est, si vous voulez, un vestige, un peu comme un fossile vivant", a expliqué Felix Marx. Elle appartenait au même groupe de mysticètes que les balénidés ou baleines franches, mais les lignées se seraient séparées voilà 17 à 25 millions d’années.
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