Travail des enfants : de grandes marques électroniques ferment les yeux (Amnesty)
Apple, Samsung ou encore Sony n'effectuent pas "les contrôles élémentaires afin de vérifier que la fabrication de leurs produits n'intègrent pas de cobalt extrait dans les mines par des enfants" , alerte Amnesty International dans un rapport publié ce mardi. L'ONG appelle "les sociétés multinationales qui utilisent des batteries lithium-ion dans leurs produits à procéder à des contrôles en matière de droits de l'Homme".
"Des enfants dans des tunnels meurtriers"
L'ONG a interrogé 16 multinationales, des grands groupes qui utilisent ce minerai pour leurs batteries de voitures, de téléphones ou d'ordinateurs portables. Le résultat : "La plupart ont fait référence à leur propre code de conduite. Le problème, c'est qu'ils ne sont pas assez stricts", explique Sabine Gagnier, d'Amnesty France, interrogée par France Info.
Selon Amnesty International, des enfants d'à peine 7 ans travaillent dans "des tunnels extrêmement meurtriers" , notamment en République démocratique du Congo (RDC), qui concentre la moitié de la production mondiale de cobalt. "Les enfants peuvent aussi trier les minerais à la sortie, poursuit Sabine Gagnier. Ils respirent directement la poussière de cobalt, qui est très toxique, et portent les sacs de minerais qui pèsent entre 20 et 40 kilos".
Sur les 16 grands groupes interrogés par l'ONG, une seule compagnie, sud-coréenne, LG Chem a reconnu s'approvisionner dans la région où l'ONG a fait son enquête. Une compagnie qui fournit aujourd'hui de grandes marques de voitures électriques comme Général Motors mais aussi Renault Nissan.
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