Déploiement de la 5G : Olivier Véran et Elisabeth Borne ont écrit au Premier ministre pour demander "d'attendre" une évaluation
Les deux ministres demandent à Edouard Philippe de temporiser avant d'obtenir l'avis de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, révèle Elisabeth Borne dans le "JDD".
Patience. Selon Elisabeth Borne et Olivier Véran, il ne faut pas se précipiter sur le déploiement de la 5G, cette technologie censée supplanter d'ici à 2023 l'actuelle 4G. La ministre de l'Environnement et le ministre de la Santé ont écrit à Edouard Philippe pour lui demander "d'attendre l'évaluation de l'Anses [l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail] avant le déploiement de la 5G", révèle Elisabeth Borne dans une interview au Journal du dimanche, publiée dimanche 21 juin. Les résultats sont attendus pour la fin du premier trimestre 2021.
"Il n'y a pas eu d'études" sur les effets sanitaires des nouvelles fréquences, avait déploré l'Anses en janvier. "Les citoyens demandent une évaluation des impacts en termes de santé et d'environnement", résume aujourd'hui Elisabeth Borne. La Convention citoyenne pour le climat, réunie ce week-end pour voter sur les différentes propositions à soumettre au gouvernement, a d'ailleurs jugé ce passage de la 4G à la 5G "sans réelle utilité".
Une ouverture commerciale prévue fin 2020
La principale promesse de la 5G est d'offrir une connectivité omniprésente, ou "ultra connectivité", selon les termes utilisés par l'Arcep. C'est la possibilité, par exemple, de piloter à distance des milliards d'appareils, machines et engins en tous genres et dans tous les secteurs d'activité. Pour les utilisateurs, c'est la promesse d'une navigation plus fluide, avec de nouvelles offres comme le développement des applications de réalité augmentée et de réalité virtuelle sur les smartphones.
Pour l'instant,une ouverture commerciale de la 5G est prévue pour fin 2020. Les enchères pour attribuer les 11 blocs de fréquence encore disponibles doivent d'ailleurs avoir lieu du 20 au 30 septembre. Pour l'Etat, l'attribution de ces fréquences représente une manne financière, mais pour les opérateurs l'investissement est lourd et incertain sur le court terme.
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