Fukushima : vers un retour des populations évacuées?
"Personne ne veut
habiter dans une zone radioactive, mais il y a pourtant des gens qui veulent
revenir chez eux " a constaté Hisayo
Takada, une spécialiste auprès de Greenpeace Japon.
Rentrer dans la zone interdite, les normes actuelles
ne le permettent pas et ne le permettront pas avant peut-être des décennies.
Un groupe de travail réuni
ce lundi à Tokyo a donc fait deux propositions. D'abord celle de changer la
façon de mesurer la dose des radiations reçues par les personnes en les dotant chacune
d'un dosimètre personnel, au lieu de se fier simplement au niveau de
radioactivité dans l'air en un endroit donné. Ensuite, en abandonnant l'ambition
de ramener à moins de 1 millisievert par an la dose d'exposition, un "objectif
à long terme " qui prendra plusieurs décennies.
Un retour sur les conseils de l'AIEA...
Un choix, qui s'il était
fait, s'appuierait sur les recommandations de l'Agence internationale de
l'énergie atomique qui a estimé fin octobre que "dans les situations
d'assainissement en cours, n'importe quel niveau de dose de rayonnement
individuel de l'ordre de 1 à 20 mSv/an est acceptable et conforme aux normes
internationales. "
Commentaire acerbe de Hiroaki
Koide, professeur au centre d'expérimentation de
réacteurs nucléaires à l'Université de Kyoto et auteur de nombreux livres sur
les effets des radiations : "Cette agence est une organisation dont la
vocation est d'abord de promouvoir l'usage des technologies nucléaires civiles,
pas de protéger la population".
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