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Trois questions sur Galileo, le "GPS européen" enfin opérationnel

Jeudi 15 décembre, certains utilisateurs de smartphones pourront utiliser pour la première fois le système européen de navigation par satellite, Galileo.

Article rédigé par Robin Prudent, franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Une trentaine de satellites permettront à Galileo d'être pleinement opérationnel en 2020 (vue d'artiste). (REUTERS)

L'Europe va (enfin) pouvoir guider les pas des utilisateurs de smartphone. Jeudi 15 décembre, le système européen de navigation par satellite, Galileo, entre en fonctionnement. Avec ce nouveau service, l'Europe compte bien rattraper son retard sur le GPS américain, le Glonass russe ou encore le Beidou chinois, trois systèmes de navigation par satellite déjà opérationnels. 

Quelles différences avec le GPS américain ?

Pour se démarquer, les concepteurs du projet vantent la précision de Galileo, de l'ordre d'un mètre, bien supérieure à celle des autres systèmes. Mieux, une version payante du service devrait permettre une localisation à quelques centimètres près pour les professionnels.

Le signal européen devrait aussi être plus précis dans le temps. Il sera daté à quelques milliardièmes de secondes près, un service bien utile pour les banques, les assurances ou les fournisseurs d'énergie.

Autre avancée : un appel de détresse sera visible, en temps réel, de n'importe quel endroit du globe. "Aujourd'hui, il faut au moins trois heures pour qu'une personne perdue en mer ou en montagne soit détectée" alors qu'avec Galileo, il ne faudra que "10 minutes", affirme Lucia Caudet, porte-parole de la Commission européenne.

Le signal sera également authentifié, un gage de sécurité notamment pour les futurs véhicules autonomes face aux dangers éventuels d'un piratage à distance.

Qui peut utiliser Galileo ?

Pas grand-monde… pour le moment. Jeudi 15 décembre, ils ne sont que quelques privilégiés à pouvoir utiliser le service de navigation européen. La raison ? Un seul smartphone est aujourd'hui compatible avec Galileo : l'Aquaris X5 Plus du constructeur espagnol BQ. Un smartphone de milieu de gamme, vendu autour de 250 euros, mais déjà équipé de la puce permettant d'utiliser au choix le GPS et Galileo.

Les heureux possesseurs de ce téléphone devraient capter le signal de Galileo et pouvoir commencer à utiliser ce nouveau service gratuitement dans la journée de jeudi. Pour les autres, il va falloir être patient avant que la compatibilité soit effective sur une majorité de téléphones. Aucune date précise n'est encore avancée pour sa généralisation.

Galileo servira aussi à beaucoup d'autres objets connectés, notamment pour les sociétés de transport, les banques ou les exploitants agricoles.

Quand sera-t-il pleinement opérationnel ?

Si les premiers signaux de Galileo sont perceptibles dès jeudi, le système n'est pas encore complètement déployé. Au démarrage, la précision de Galileo ne sera pas optimale et le signal ne sera pas disponible tout le temps.

Pourquoi un service a minima ? Parce que seuls une quinzaine de satellites sont actifs aujourd'hui sur la trentaine qui doit être mise en orbite pour que le système européen puisse offrir sa meilleure précision sur l'ensemble du globe.

Résultat, il faudra encore attendre 2020 pour que le système soit entièrement déployé, plus de vingt ans après le lancement du projet en 1999.

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