Cet article date de plus d'un an.

Artémis : "Il est indispensable que la mission soit réussie" pour pouvoir bientôt retourner sur la Lune, estime un ingénieur de l'ESA

Après plusieurs reports, la Nasa a fait décoller mercredi sa nouvelle fusée pour le premier volet de ce nouveau programme américain. L'agence spatiale européenne est en charge d'Orion, la capsule inhabitée qui sera placée sur orbite.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le lancement de la fusée SLS de la NASA, à Cape Canaveral, en Floride (Etats-Unis), le 16 novembre 2022. (RED HUBER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Artémis 1, la nouvelle méga-fusée de la Nasa, a décollé à 7h48 mercredi 16 novembre après 11 ans de travail et deux reports."Il est indispensable que la mission Artémis soit réussie" pour pouvoir bientôt retourner sur la Lune, estime Philippe Berthe, ingénieur à l'Agence spatiale européenne (ESA) sur franceinfo et responsable de coordination de l'équipe en charge du module Orion, le vaisseau conçu pour transporter quatre personnes qui a décollé avec la fusée.

>>> Mission Artémis vers la Lune : suivez les étapes du lancement de la fusée dans notre direct

franceinfo : Quel est le but de la mission Artémis ?

La mission Artémis est la première mission d'une série qui va nous permettre de retourner sur la Lune donc il est indispensable qu'elle soit réussie. L'Agence spatiale européenne y participe par la fourniture du module de service mais, dans les missions suivantes, interviendront aussi d'autres partenaires, les autres agences comme l'Agence spatiale japonaise, l'Agence spatiale canadienne. Le but est de bâtir ensemble une infrastructure autour de la Lune avec une station habitée appelée Gateway et ensuite l'atterrissage d'équipages à la surface de la Lune. On est vraiment au premier chapitre d'une aventure et le but est que cette mission soit absolument réussie.

Qu'allez-vous observer pendant cette mission ?

La mission est un peu plus contraignante qu'une mission habitée normale. Elle a une longueur un peu supérieure. Le but est d'aller un peu aux extrêmes du domaine, ce sont des conditions qui ne seront pas rencontrées par la mission habitée. Du point de vue de l'Agence spatiale européenne et de nos partenaires de l'industrie chez Airbus ou Thalès, le but est la vérification des principales fonctions du module de service européen. La première activité pour le module européen va être de déployer ces panneaux solaires. Immédiatement après la séparation du premier étage du lanceur, on déploiera les panneaux solaires, donc environ 12 minutes après le décollage, ce sera suivi de très près par les ingénieurs. Ensuite la deuxième sera la première activation du système propulsif du module de service européen qui interviendra après la séparation entre le module Orion et le deuxième étage du lanceur, lorsqu'on aura atteint la trajectoire vers la Lune.

Les humains seront-ils de retour sur la Lune en 2024 ?

Aller vers la Lune en 2024 oui, mais ce sera simplement un survol, ce sera une mission un peu semblable aux missions Apollo du début du programme, quand on n'atterrissait pas, comme Apollo 8. L'atterrissage sera plutôt vers 2025-2026, parce que là il faut un atterrisseur, fourni par la société SpaceX, et il sera disponible à cette époque-là.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.