La France et l'Allemagne s'entendent, Ariane 6 verra bien le jour
C'est désormais acté :
une nouvelle fusée européenne Ariane verra le jour d'ici dix ans. Et elle s'appellera
bien Ariane 6. La ministre française de la Recherche, Geneviève Fioraso, a
annoncé mercredi que " l'évolution vers Ariane 6 a été actée, avec l'objectif
d'un lanceur plus robuste et mieux adapté à l'évolution du marché, tout en
optimisant la transition pour garantir les emplois et les compétences
industrielles " .
La décision a été prise
lors du Conseil ministériel de l'Agence spatiale européenne (ESA), qui se
déroule depuis mardi à Naples, en Italie. Les 20 Etats européens qui prennent
part à l'ESA, plus le Canada, étaient réunis pour définir les futurs programmes
spatiaux de l'agence.
Problème : la France et l'Allemagne,
deux des plus gros contributeurs financiers de l'ESA, n'étaient pas d'accord
sur l'évolution du lanceur Ariane. Alors que la France souhaitait la mise en
place d'un tout nouveau lanceur (Ariane 6), l'Allemagne favorisait l'option
d'une simple évolution de l'actuel lanceur (Ariane 5ME).
Un modèle plus
concurrentiel
Le compromis obtenu évoque
donc la mise en place d'Ariane 6 à l'horizon 2021-2022, avec une étape de
transition, avec Ariane 5ME, en 2017. Cette évolution semble indispensable pour
le lanceur européen : la concurrence dans le secteur spatial est de plus en
plus grande. Les plus redoutables adversaires sont la Chine et les entreprises
privées américaines. "Si j'étais dans la position d'Ariane, je
soutiendrais vraiment l'Ariane 6", déclarait lundi à la BBC Elon Musk,
patron du fabricant américain SpaceX, ajoutant qu'Ariane 5 n'avait "aucune
chance" de concurrencer ses modèles, en termes de coût.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.