Etats-Unis : la Nasa lance avec succès un télescope en quête de vie dans l'espace
La mission de cet engin sera de scanner plus de 200 000 des étoiles les plus brillantes au-delà de notre système solaire, à la recherche d'exoplanètes dans leur orbite.
La Nasa a lancé avec succès mercredi 18 avril son nouveau télescope, d'un coût de 337 millions de dollars (plus de 273 millions d'euros), conçu pour rechercher des planètes d'une taille comparable à celle de la Terre et susceptibles d'abriter la vie. L'engin, de la taille d'une machine à laver, a été lancé à 18h51 (heure locale) depuis cap Canaveral, en Floride.
"Trois, deux, un et décollage !" a déclaré un membre de l'agence spatiale américaine au moment où le Transiting Exoplanet Survey Satellite (Tess) était propulsé dans l'espace par une fusée Falcon 9 de la société américaine SpaceX.
Moins de 10 minutes après le décollage, le premier étage de la fusée a atterri, comme prévu, sur un navire autonome dans l'océan Atlantique, marquant le 24e atterrissage d'un propulseur de fusée de SpaceX. La Nasa a également confirmé qu'à 19h53 (heure locale) les deux panneaux solaires de l'engin spatial se sont déployés avec succès. Ensuite, le télescope passera deux mois à se frayer un chemin jusqu'à son orbite finale. Les premières données scientifiques qu'il livrera sont attendues en juillet.
A la découverte de 20 000 exoplanètes
"Nous sommes ravis que Tess soit en route pour nous aider à découvrir des mondes que nous n'avons pas encore imaginés, des mondes qui pourraient être habités ou héberger la vie", s'est réjoui Thomas Zurbuchen, l'un des responsables de la Nasa.
Le nouveau télescope américain a pour mission de scanner les étoiles les plus proches de la Terre et les plus brillantes à la recherche d'exoplanètes dans leur orbite. Selon la Nasa, Tess pourrait découvrir 20 000 exoplanètes, dont une cinquantaine de la taille de la Terre et près de 500 qui seraient deux fois plus grandes que notre planète.
Ses découvertes seront ensuite étudiées par des télescopes terrestres et spatiaux qui chercheront des signes d'habitabilité comme un terrain rocheux, une taille comparable à celle de la Terre et une distance de leur soleil — pas trop proche, pas trop loin — rendant possible une température permettant l'existence d'eau liquide. Comme Kepler, premier télescope du genre lancé en 2009 par la Nasa, Tess utilise la méthode des transits qui détecte les planètes quand elles passent devant leur étoile et estompent ainsi momentanément leur lumière. La mission Kepler a déjà permis de découvrir 2 300 exoplanètes confirmées par d'autres télescopes.
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