Bilan en demi-teinte pour la conférence mondiale sur le sida
Voilà 20 ans que les chercheurs tentent de lutter contre la propagation du sida grâce à des microbicides. Sans succès jusqu'à présent. C'est pourquoi les résultats des recherches de Salim et Quarraisha Abdool Karim ont eu un tel succès à Vienne : les deux chercheurs ont annoncé avoir réussi à mettre au point un gel microbicide qui peut fortement réduire le risque d'infection au VIH. L'étude a été menée pendant trois ans auprès de 800 femmes africaines : celles qui ont utilisé le gel, dans lequel a été inclus un antirétroviral, ont eu un taux d'infection de 39% inférieur à celles qui ont utilisé un placebo.
Si ce gel voit le jour, il pourrait ainsi éviter 1,3 million d'infections et plus de 800.000 morts sur 20 ans, selon l'un des deux chercheurs. Et il permettrait également aux femmes africaines, qui représentent 60% de la contamination du continent, de prendre en main leur propre sort, plutôt
que de dépendre de la volonté incertaine de leur partenaire.
Plusieurs pays ont réduit leur aide
La conférence n'a en revanche pas permis de lever les inquiétudes au sujet du financement. "La récession mondiale a contraint tous les gouvernements à
ajuster leur budget et certains à réduire l'aide" a déploré Bill Gates, très impliqué dans la lutte contre le sida. L'Allemagne, l'Italie ou encore la France font partie des pays qui ont réduit leurs contributions.
Selon l'Onusida, quelque 25 milliards de dollars seraient nécessaires cette année pour combattre le sida dans les pays les plus pauvres. Pour le moment, il manquerait 11,3 milliards.
Céline Asselot avec agences
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