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Trois questions sur le rapport qui pointe des risques face à la présence d'aluminium dans les vaccins

"Le Parisien" a pu consulter l'étude rendue en mars par le conseil scientifique de l'ANSM.

Article rédigé par franceinfo
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Un rapport de l'ANSM rendu en mars 2017 pointe les risques de la présence d'aluminium dans les vaccins. (NIKOLAY HIZNYAK / SPUTNIK / AFP)

La présence d'aluminium dans la plupart des vaccins est-elle dangereuse ? Dans un rapport rédigé par le conseil scientifique de l'ANSM, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, des spécialistes alertent sur les conséquences possibles de ce métal dans les injections. Problème : le rapport n'a pas été rendu public, explique Le Parisien, qui a eu accès au document. Que dit le rapport ? Que conseillent les spécialistes ? Franceinfo répond à trois questions.

Que dit le rapport ?

L'étude a été menée par le professeur Romain Gherardi. Le but ? "Evaluer la neurotoxicité de l'aluminium présent dans les vaccins", écrit Le Parisien. Après des recherches sur des souris, les spécialistes ont établi que, "même à faible dose", l'aluminium pouvait provoquer des effets neurotoxiques comme la myofasciite à macrophages, à savoir "une lésion provoquant fatigue, douleurs musculaires, voire troubles neurologiques", détaille le journal francilien.

Et si l'aluminium est présent dans de nombreux aliments et autres produits du quotidien, le risque est plus grand quand il est injecté directement dans le muscle. "Il passe entièrement la barrière cutanée. Sous une forme d'agrégats insolubles, il est propulsé à l'intérieur de notre organisme où il s'installe", précise Romain Gherardi au Parisien. Le chercheur indique que des alternatives à l'aluminium existent, comme le phosphate de calcium.

Que s'est-il passé depuis le rendu du rapport ?

Le rapport a été rendu en mars et depuis, "rien du tout", déplore Romain Gherardi dans Le Parisien. Les documents n'ont pas été rendus publics et "il n'y a eu aucun signal des autorités laissant penser que le sujet les intéressait alors même que le rapport dit qu'il faut approfondir les études", poursuit le professeur dans les colonnes du quotidien.

Le professeur souligne pourtant la nécessité de rendre publiques les recherches de son équipe. "Ce que les gens détestent, c'est d'être contraints sans être convaincus. Si on leur disait : 'OK, certains posent problèmes mais on va faire des recherches et trouver des solutions', ils seraient moins méfiants" contre les vaccins, fait valoir Romain Gherardi.

Que conseille l'étude ? 

"Des approfondissements sont nécessaires", juge pourtant le conseil scientifique dans son rapport. De nouvelles études qui réclament 550 000 euros. 

Nous ne pouvons plus perdre de temps de recherche.

Romain Gherardi

au "Parisien"

Et le directeur de l'ANSM, Dominique Martin, confirme : "J'appelle la puissance publique à prendre ses responsabilités." De son côté, le ministère de la Santé se veut rassurant. "Cette étude ne change rien aux actuelles conclusions : il n'y a aucun argument scientifique à ce jour qui remet en cause l'innocuité des vaccins. Rien ne démontre une dangerosité", a réagi l'administration auprès du Parisien. Elle se dit toutefois "pour" la poursuite des recherches.

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