Un Français sur cinq se méfierait des vaccins selon une étude
Pour le docteur Sauveur Boukris, généraliste à Paris, ces Français méfiants font surtout partie des classes moyennes ou ceux que l'on surnomme les "bobos bios". "Ça a commencé avec la vaccination contre l'hépatite B et puis la suspicion de sclérose en plaques dans les années 95. Dès qu’il y a une rumeur, les média amplifient le phénomène. Et là, en particulier, Kouchner était ministre de la Santé à l’époque et il a émis des réserves. Et dès qu’un ministre de la Santé émet des réserves, ça met en l’air toute la communication et du coup ça ouvre des brèches ", explique-t-il.
Gros loupé de communication également pendant l'épidémie de grippe H1N1. Résultat, une confiance des Français éprouvée, analyse Didier Lambert. Il est président d'une association de victimes des sels d'aluminium présents dans les adjuvants de nombreux vaccins. "On voir régulièrement des affaires sur des collusions, sur de la corruption de personnes qui font partie de ces experts qui conseillent le gouvernement. Si on veut retrouver confiance dans la parole publique, il faut que le système se rénove ", estime-t-il.
Pour regagner cette confiance, les autorités de santé continuent inlassablement d'expliquer qu'il ne faut pas abandonner les vaccins, malgré quelques rares cas d'effets indésirables graves, car ils permettent de sauver de nombreuses vies.
A LIRE AUSSI ►►► Grippe A : le Sénat tacle les contrats de vaccins entre le gouvernement et les labos
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.