Une méthode de fécondation in vitro augmente les risques de retard mental
La méthode ICSI, utilisée dans la moitié des fécondations in vitro, augmente de 51% le risque de retard mental par rapport aux autres méthodes de FIV.
C'est une technique utilisée dans la moitié des fécondations in vitro (FIV). La méthode dite ICSI, qui consiste à une micro-injection directe de spermatozoïde dans l'ovocyte, augmente le risque d'avoir un retard mental chez l'enfant par rapport à la conception naturelle, selon une étude internationale publiée mardi 2 juillet aux Etats-Unis dans le Journal of the American Medical Association (en anglais).
Au sein d'un échantillon de 2,5 millions d'enfants nés en Suède entre 1982 et 2007, des chercheurs basés au Royaume-Uni et aux Etats-Unis ont plus particulièrement étudié 30 959 de ces enfants, nés après une fécondation in vitro. Comparés aux autres enfants, le risque que ces "bébés-éprouvettes" soient mentalement retardés est plus élevé de 18%.
51% de risques supplémentaires d'avoir un retard mental
Les chercheurs ont ensuite comparé six méthodes différentes de FIV utilisées en Suède, ainsi que l'utilisation ou non d'embryons congelés. Parmi celles-ci, la méthode dite ICSI, recommandée en particulier dans les cas d'infertilité masculine, s'est révélée être la plus susceptible d'entraîner des problèmes.
Les enfants nés de cette procédure avaient en effet 51% de chances supplémentaires de développer un retard mental, par rapport à ceux nés d'une FIV pratiquée avec une autre procédure. Le risque reste toutefois peu élevé puisqu'il passe de 62 à 93 cas pour 100 000.
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