Un arrêté publié au JO permet le recours à un test de dépistage rapide du virus du sida dans 4 "situations d'urgence"
Il pourra être utilisé dans les structures médicalisées:
-Lors d'accident d'exposition au sang pour tester la personne "source"
-Lors d'exposition sexuelle récente pour un traitement post-exposition
-Lors d'un accouchement pour une femme dont on ne sait pas si elle est infectée ou non
-Lors d'urgence diagnostique devant des symptômes évoquant un sida.
Ces tests rapides pourront être réalisés par les médecins de ville et, dans les établissements de santé ou les services de santé, par les médecins, les biologistes médicaux ou les sages-femmes, ainsi que par les infirmiers et les techniciens de laboratoire, sous la responsabilité d'un médecin ou d'un biologiste médical.
Ce type de test permet d'obtenir un diagnostic de séropositivité en 30 minutes après prélèvement d'une simple goutte de sang au bout du doigt.
Le résultat du test rapide sera annoncé au patient "au cours d'une consultation médicale individuelle", précise le texte. Il sera "obligatoirement validé", que le résultat soit négatif ou positif, par un diagnostic biologique classique.
Le texte publié au Journal officiel le 9 juin fixe également les conditions de réalisation du diagnostic biologique. Dorénavant, le diagnostic biologique de l'infection par le VIH 1 et le VIH 2 se fera en utilisant un seul réactif au lieu de deux, grâce à "un test de 4e génération qui détecte de façon combinée les anticorps anti-VIH 1 et 2 et l'antigène Ag P24".
La ministre de la Santé Roselyne Bachelot s'est réjouie de la publication de cet arrêté "qui permettra de simplifier le dépistage de l'infection par le VIH et d'en élargir l'offre", conformément aux recommandations de la Haute Autorité de Santé et aux objectifs du prochain plan VIH dont le lancement est prévu cet été.
Un groupe de travail a été constitué, a précisé le ministère, afin d'évaluer la faisabilité, et le cas échéant, les modalités d'utilisation des tests rapides "en dehors des situations d'urgence, en milieu médicalisé et en milieu associatif", comme le réclament les associations de lutte contre le sida. Des expérimentations sont actuellement menées dans plusieurs services d'urgence hospitaliers.
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