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Tarifs des consultations médicales : les négociations dans l'impasse, une "défaite à mettre à la boutonnière de M. Macron", pour le syndicat UFML

Le bras de fer entre l’Assurance maladie et les médecins libéraux se poursuit. Les médecins doivent accepter ou non le passage du tarif à 26,50 euros. Une proposition que vont refuser les six syndicats majoritaires explique Jérôme Marty, le président de l’Union française pour une médecine libre (UFML).
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Jérôme Marty est le président de l’Union française pour une médecine libre. (LUC NOBOUT / MAXPPP)

"Cette défaite est à mettre à la boutonnière de Monsieur Macron", réagit Jérôme Marty, président de l’Union française pour une médecine libre (UFML), ce lundi sur franceinfo, alors que les négociations sur les nouveaux tarifs de consultation sont dans l'impasse. "C'est lui qui a décidé cela", insiste-t-il, en référence à ces nouveaux tarifs. Pour les généralistes, l'Assurance maladie propose de porter la consultation de base à 26,50 euros, et à 30 euros pour ceux qui rempliront plusieurs critères comme être le médecin traitant d’au moins 1 200 patients ou encore travailler dans un désert médical.

La nouvelle convention médicale, qui prévoit ces revalorisations, ne sera pas signée, car "les six syndicats représentatifs [de généralistes] sont unis et ne peuvent pas l'accepter", selon lui. Faute d'accord d'ici ce mardi soir, une haut fonctionnaire sera chargée d'en rédiger une nouvelle d'ici trois mois. "On aura certainement pire, mais on renégociera dans quelques mois", assure-t-il. Quitte à faire pression sur le gouvernement.

L'UFML demande une consultation à 50 euros pour tous 

"S'il ne veut pas écouter, il y a aujourd'hui des milliers et des milliers de médecins qui commencent à regarder le déconventionnement comme une solution", prévient-il. Autrement dit, "de sortir de la convention [avec l'Assurance maladie] et d'aller construire un autre secteur avec les assurances privées, avec les mutuelles, etc.". "On est là aujourd'hui, c'est historique", souligne-t-il.

"On organise la semaine prochaine au Centre inter-universitaire de Paris des assises du déconventionnement, de façon à regarder ce sujet-là et à organiser, s'il le faut, des déconventionnements collectifs dans quelques mois", indique-t-il. À ce moment-là, "on dira au gouvernement 'voilà, nous avons 15 000 médecins qui veulent se déconventionner, qu'est-ce que vous faites pour les garder ? Est-ce que vous renégociez ?'". L'UFML place la barre haut : elle réclame une hausse sans conditions et une consultation à 50 euros pour tous les généralistes.

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