Reportage En marge des JO de Paris 2024, le CNRS lance une étude participative pour inciter les Français à pratiquer une activité physique

Lancé lundi en parallèle des Jeux olympiques de Paris 2024, le projet Mouv'en Santé du CNRS veut inciter les Français à faire du sport.
Article rédigé par franceinfo
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Le projet 'Mouv'en santé' a été lancé par le CNRS au Club France à la Halle de la Villette où se retrouvent les athlètes, les partenaires et le public. (ANNE-LAURE DAGNET / RADIOFRANCE)

Le CNRS et ses partenaires (l'Inserm, la Grande Cause Nationale 2024, Bouge 30 mn par jour, l'Agence nationale du sport, les ministères de la Recherche et des Sports) lancent une grande étude participative pour évaluer les habitudes des Français en matière de sport, et l'impact de leur activité sur leur santé. Le projet s'appelle Mouv'en Santé et a été lancé lundi 29 juillet au Club France à la Grande Halle de la Villette, à Paris, où se retrouvent les athlètes, les partenaires et le public, séduit par l'initiative.

Sur le stand du CNRS, devant la Grande Halle de la Villette, Julien attire les visiteurs avec une drôle de poignée qu'il faut serrer très fort d'une seule main : "Le test est très simple à réaliser. C'est un 'hand grip', vous gardez les bras tendus le long du corps et vous serrez au maximum. Allez-y à fond ! Et après, vous relâchez." L'appareil dans les mains, Syna se prête au jeu avec ses copains.

Syna fait partie des volontaires de l'étude Mouv'en Santé. (ANNE-LAURE DAGNET / RADIOFRANCE)

L'étudiant ingénieur s'inscrit immédiatement : "J'ai fait pas mal de sport quand j'étais jeune. Avec les études, j'ai dû arrêter, mais j'essaie de rester toujours proche du sport, notamment par le métier que je vais faire plus tard. Ça m'intéresse toujours." Le jeune homme voit souvent passer différentes études et des chiffres variables sur le rapport au sport des Français, mais il n'a "jamais connu quelqu'un qui a participé" à l'une d'elles. Ce projet Mouv'en Santé lui permet "d'être au plus proche des études scientifiques".

Inciter à bouger plus

Olivier Rey, chercheur à l'Institut des sciences du mouvement, supervise ce projet pour le CNRS. "On fait ces tests parce qu'on sait que la force de préhension manuelle est directement corrélée à l'état de santé globale et révélatrice d'une capacité d'endurance, de force, de vitesse", explique-t-il. 

"Nous pensons pouvoir modifier le rapport à l'activité physique."

Olivier Rey, chercheur en charge du projet Mouv'en Santé

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Noah, une jeune femme, le reconnaît : "J'aime bien le sport, mais je n'en fais pas. Si j'ai un objectif,  je me dis que je vais peut-être en faire plus." Une fois inscrits sur le site du CNRS, Noah et Syna vont faire, depuis chez eux, des tests de souplesse, d'agilité et d'équilibre. Ils répondront aussi à des questions sur leurs habitudes alimentaires, leur sommeil...

Olivier Rey aimerait les inciter à bouger plus : "La population la plus touchée, ce sont les enfants et les adolescents qui sont de gros consommateurs d'écrans, notamment, et qui adoptent des comportements sédentaires." Selon lui, les recommandations de "manger cinq fruits et légumes par jour" et de "bouger 30 minutes par jour", "c'est bien, mais ça ne suffit pas, ça ne fonctionne pas en soi". "Par l'implication des Français dans ce projet de recherche où ils deviennent acteurs, nous pensons pouvoir modifier le rapport à l'activité physique", ajoute-t-il.

Le but de cette étude participative, portée par le CNRS et ses partenaires, est aussi de constituer une base de données sur la condition physique des Français. Un premier bilan sera fait dans trois ans. Il est aussi possible de se pré-inscrire et de s'informer sur l'étude sur le site de Mouv'en Santé.

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