Médicaments : de plus en plus de patients sans traitement
De nombreux patients doivent faire face à une pénurie de médicaments depuis parfois plusieurs mois.
Des médicaments introuvables, c'est un mal qui affecte de plus en plus de pharmacies, souvent confrontées à des ruptures de stock. "L'amoxicilline, là en injectable, je ne l'ai pas ; Lamictal, qui est un anti antiépileptique, je ne l'ai pas. Ici, dans ma pharmacie, il y a 140 produits qui sont en rupture totale", atteste Renaud Nadjahi.
30% de risque de rupture en plus en quatre ans
La situation inquiète pharmaciens et patients, d'autant que les risques de pénurie augmentent également en ce qui concerne les traitements vitaux, c'est-à-dire ceux pour lesquels une interruption est dangereuse. En 2013, les laboratoires ont signalé 400 risques de ruptures. En 2017, 30% de plus, soit 530 signalements. En première ligne, les antiinfectieux et les médicaments du système nerveux. Comment expliquer une telle pénurie ? Les grossistes sont montrés du doigt, accusés par les laboratoires de revendre plus cher une partie des stocks à l'Allemagne et l'Italie. Les grossistes, eux, affirment pourtant garder 15 jours de stocks disponibles, mais les labos décident souvent de limiter la quantité fournie.
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