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Suspension des greffes de cœur artificiel Carmat : "Je mettais pas mal d'espoir" dans ce projet

L'Agence national de sécurité du médicament (ANSM) a annoncé la suspension de greffes du cœur artificiel Carmat.Thierry Gresson, vice-président de la Fédération des Greffés Coeur-Poumon, "aurait voulu poursuive l'effort".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Une employée de la société Carmat inspecte un cœur artificiel, le 24 septembre 2009. (FRANCK FIFE / AFP)

Au lendemain de l'annonce de la suspension des greffes du cœur artificiel Carmat, demandée par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) après le décès, au bout de deux mois, d'un cinquième patient greffé, Thierry Gesson, vice-président de la Fédération des Greffés Coeur-Poumon, a confié jeudi 1er décembre à franceinfo que c'était une "mauvaise nouvelle" : "je mettais pas mal d'espoir oui".

"Comme toute avancée, on démarre toujours par des échecs"

Pour Thierry Gesson, le cœur artificiel Carmat est "une avancée" malgré les décès des cinq greffés à ce jour. "Comme toute avancée, on démarre toujours par des échecs pour peut-être arriver à quelque chose dans des années à venir". Selon lui, "il y avait quand même des résultats au niveau scientifique, il y avait des résultats qui étaient intéressants", citant l'exemple d'un des cinq patients qui avait réussi à rentrer chez lui, reprendre le sport et vivre neuf mois avec le cœur artificiel.

Des personnes en "insuffisance cardiaque (...) qui allaient décéder"

Vivant lui-même avec un cœur greffé depuis bientôt douze ans, il s'est dit "un petit peu déçu, j'aurais peut-être voulu qu'on poursuive les efforts. Malheureusement les greffes cardiaques avec des greffons humains n'évoluent pas beaucoup depuis une dizaine d'années. Il faut penser à toutes les personnes qui sont en attente aujourd'hui d'une greffe et toutes les personnes qui sont en insuffisance cardiaque."

Pour Thierry Gesson, l'une des explications des décès est l'état de santé des patients greffés : "C'est malheureusement qu'on implantait les cœurs à des personnes qui étaient en insuffisance cardiaque très avancée donc qui allaient décéder, il faut dire la vérité." Mercredi, dans un communiqué, l'entreprise Carmat a expliqué que, selon des analyses, la prothèse n'était pas impliquée dans la mort du cinquième patient.

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