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Santé mentale : les psychiatres hospitaliers se mobilisent contre le "délabrement" du secteur

Quatre organisations appellent à la grève, à des manifestations et des rassemblements dans plusieurs villes de France, mardi. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une précédente journée d'action et de grève des psychiatres hospitaliers, le 28 juin 2022 à Paris.  (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / AFP)

"Manque criant" de lits d'hospitalisation, "fermetures régulières" de centres médico-psychologiques faute d'effectifs suffisants : les psychiatres hospitaliers sont invités à se mobiliser, mardi 29 novembre. Quatre organisations (USP, SPH, Idepp et Spep) appellent à la grève et à des manifestations, notamment à 11 heures à Paris, devant le ministère de la Santé. Des rassemblements sont annoncés dans d'autres villes, devant les agences régionales de santé (ARS) ou des hôpitaux.

Ces syndicats dénoncent un "abandon de la psychiatrie publique" avec une pénurie d'effectifs de médecins et d'infirmiers, qui "touche aujourd'hui cinq établissements hospitaliers sur six", selon un communiqué intersyndical. "Nous n'avons plus la capacité de soigner comme on voudrait", déplore le Dr Norbert Skurnik, président de l'Intersyndicale de défense de la psychiatrie publique (Idepp).

Selon ce psychiatre, faute d'accueil, "rien qu'en Ile-de-France, 60 à 70 000 personnes, dont au moins 60% sont des malades mentaux, errent en dehors de toute institution et de tout domicile". Pour attirer les jeunes médecins et favoriser les recrutements, ce responsable syndical défend une augmentation de "20 à 25%" des salaires des psychiatres hospitaliers, sous forme de primes de pénibilité. Quatorze mois après sa présentation, le plan annoncé par Emmanuel Macron à l'issue d'assises de la psychiatrie, avec à la clé la création de 800 postes dans les CMP, est jugé insuffisant par la profession.

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