Depuis janvier 2018, plus aucune interruption volontaire de grossesse n'a lieu dans cet établissement situé à mi-chemin des petites villes de la Flèche et de Sablé-sur-Sarthe. Les femmes qui veulent avorter doivent se rendre au Mans ou à Angers, ce qui les oblige à faire près de 100 kilomètres aller retour pour se faire avorter.Cette situation s’explique par le départ d'un médecin à la retraite et par le recours de trois praticiens à leur clause de conscience. La loi Veil, dépénalisant l'avortement en France, contient une clause de conscience spécifique à l’IVG. Tout médecin a en effet "le droit de refuser la réalisation d’un acte médical pourtant autorisé par la loi mais qu’il estimerait contraire à ses propres convictions personnelles, professionnelles ou éthiques". De plus, depuis, le départ de leur gynécologue, la direction de l'hôpital peine à le remplacer.Une entrave au droit des femmesPour la sénatrice PS de la Sarthe, Nadine Grelet-Certenais, il s'agit d'une "faille du droit actuel". "C’est intolérable. Il est urgent de remédier à cette situation. Le manque de moyens entrave le droit des femmes", juge-t-elle. De son côté, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a indiqué que "l’activité pourrait redémarrer en septembre".