Doctolib : l'Ordre des médecins demande au groupe de renforcer ses règles d'inscription
Le groupe Doctolib est accusé par des internautes de promouvoir des praticiens de médecine alternative.
L'Ordre des médecins a demandé mardi 23 août à Doctolib, au cœur d'une polémique parce qu'il référence des naturopathes, "de renforcer ses règles éthiques pour s'inscrire sur sa plateforme". L'Ordre craint "la confusion" entre professionnels de santé et disciplines sans fondement médical. "Doctolib ne peut laisser s'installer une confusion entre professionnels de santé et personnes ne s'inscrivant pas dans l'exercice médical", estime l'Ordre des médecins dans un communiqué.
Sur les réseaux sociaux, des professionnels de santé et des patients reprochent au groupe de permettre à ses utilisateurs de prendre rendez-vous chez des naturopathes, dont certains ont des pratiques dangereuses, proches du charlatanisme et à dérives sectaires. Les critiques de Doctolib ont notamment visé des naturopathes se réclamant de Thierry Casasnovas et d'Irène Grosjean, deux personnalités influentes dans le milieu naturopathe, mais aux positions discréditées dans le monde de la santé.
Doctolib veut l'assistance des pouvoirs publics
Le groupe Doctolib a suspendu lundi 17 profils et annoncé engager "un travail de fond", dont notamment "une consultation avec les Ordres, les Syndicats de professionnels de santé, les autorités, la Miviludes et la société civile". Doctolib a assuré mardi en appeler "également aux pouvoirs publics pour réguler ces pratiques afin de protéger au mieux les usagers".
Le président du premier syndicat de médecins libéraux (CSMF), Franck Devulder, est allé plus loin, en demandant "à l'Etat de clarifier les pratiques de certains professionnels qui relèvent parfois du charlatanisme" et au ministre de la Santé "de réglementer l'accès aux médecines alternatives et d'en interdire toute publicité".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.