#AimeSansHaine, une mobilisation et des solutions contre le cyberharcèlement
Contre le cyberharcèlement, France Télévisions s’engage avec le mouvement #AimeSansHaine, lancé depuis le 17 février. Au programme, des contenus informatifs, des témoignages et un live sur le compte TikTok de franceinfo pour trouver des solutions pour aider les premiers touchés : les jeunes.
Avec le mouvement #AimeSansHaine, France Télévisions s’engage contre le cyberharcèlement qui touche près d’un jeune sur cinq. Pour briser le tabou sur ce sujet, franceinfo était en live pendant 90 minutes sur le compte TikTok, première plateforme plébiscitée par les adolescents, pour donner la parole aux victimes et aux acteurs qui luttent au quotidien contre le cyberharcèlement.
Ne pas rester seul
Au cours de ce direct animé par Cédric Cousseau et Nacer Boubekeur, les spectateurs ont pu assister au témoignage d’Anne-Liz Deba, victime de harcèlement et de violences au collège. “Ça a commencé en vrai et ça s’est exporté sur les réseaux”, explique la jeune femme. Chaque jour, elle recevait des insultes, des menaces virtuelles et verbales, des coups, jusqu’à une tentative d’assassinat. “Mes harceleurs m’ont aspergée d’essence et ont tenté de me mettre le feu”, raconte-t-elle.
Aujourd’hui, toujours traumatisée par ces événements elle prend le parole pour ne pas que son histoire se répète. “Les victimes ne doivent pas rester seules” et les témoins de ces actes doivent leur tendre la main, explique-t-elle.
Même son de cloche du côté des Parodie Bros, deux frères réalisant des vidéos humoristiques sur les réseaux. Malgré leur influence, ils ont été victimes de cyberharcèlement. “Un jour après une collaboration, nous avons reçu énormément de commentaires racistes. Ça nous a fait un choc, mais heureusement nous, on avait une famille pour nous soutenir”, expliquent les deux humoristes. Leur réponse aux insultes : de l’amour, des blagues, pour faire changer la honte de camp.
Jusqu'à 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende
L’occasion de rappeler les comportements qui sont considérés comme du cyberharcèlement et les peines encourues : jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende pour le harceleur. “On parle de harcèlement avec des outils numérique. Il y a une intention de nuire, c’est une violence répétée”, explique Justine Atlan, directrice de e-enfance. Cette association lutte au quotidien contre le cyberharcèlement avec une ligne d’écoute pour les victimes (le 3018), tout en collaborant étroitement avec les réseaux sociaux pour signaler et retirer les contenus haineux. “Être courageux, c’est aussi appeler à l’aide”, rappelle Justine Atlan.
Le mouvement #AimeSansHaine lancé par France Télévisions se poursuit pour continuer à encourager les réseaux sociaux à devenir un espace bienveillant et respectueux. Des t-shits et pulls avec les emojis de la mobilisation, le coeur noir et la larme, sont en vente sur le site aimesanshaine.fr, l'intégralité des fonds étant reversés à l'association e-enfance.
Contre le cyberharcèlement, une ligne téléphonique est disponible, le 3018, ainsi qu'une application d'aide pour les victimes (informations, signalements, prise en charge...).
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