Reportage "J'aime un peu trop faire la fête pour ça" : le "Dry January", le mois sans alcool, ne fait pas l'unanimité

Le concept anglo-saxon, importé pour la cinquième année en France, ne parle pas à tout le monde.
Article rédigé par franceinfo - Adel Beloumri
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une terrasse d'un bar, le 3 janvier 2022 à Toulouse (Haute-Garonne). (photo d'illustration) (FREDERIC SCHEIBER / HANS LUCAS)

Pour commencer la nouvelle année, quoi de mieux que le "Dry January" ? Le janvier sec, en français, consistant à ne pas boire une goutte d'alcool au mois de janvier. Ce défi est fait non seulement pour reposer son organisme et le purger après avoir bien enchaîné pendant les fêtes, mais aussi pour faire l'expérience d'un quotidien sans alcool.

Ce concept anglo-saxon, importé pour la cinquième année en France à l'initiative d'une soixantaine d'organisations, ne fait pas encore l'unanimité. Il n'est d'ailleurs pas soutenu par l'État, au contraire du "Mois sans tabac", organisé en novembre. Une situation regrettée chaque année par une partie du monde de la santé.

Cependant le "Dry January" ne parle pas à tout le monde, et certains ne sont pas emballés par le concept. "De toute manière je ne fais pas d'abus pendant les fêtes, je n'en fais jamais tout au long de l'année non plus", raconte Marc, devant un demi de bière après sa journée de travail. "Je ne veux pas changer mes habitudes pour autant." Pour Agathe, 30 ans, le défi est lancé "cette année, pour la première fois." "J'ai un peu abusé dernièrement", se justifie-t-elle.

Plus d'un adulte sur cinq dépasse les plafonds recommandés

Alexan avoue de son côté n'avoir pas prévu de faire le "Dry January". "J'aime un peu trop faire la fête pour ça." Tout comme Hugo, attablé avec une pinte de bière à la main. "Je viens d'arriver en école, la priorité ce n’est pas la santé mais plutôt de s'amuser, sortir et voir des potes. L'alcool aide à s'amuser." En revanche, Jean-Marie, 75 ans, n'a pas attendu ce concept pour mesurer sa consommation. "Tous les trois ou quatre mois, je me fais un break d'un mois, on n'en meurt pas ! Cela lessive l'organisme, c'est bon pour le foie et pour des tas de choses."

Selon Santé publique France, plus d'un adulte français sur cinq dépasse les plafonds de consommation d'alcool recommandés, soit un maximum de dix verres par semaine et de deux verres par jour.

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