Après quatre mois de négociations, aucune solution n'a été trouvée entre la profession des dentistes et l'Assurance Maladie. Pire : les dentistes et les étudiants sont descendus dans les rues. "Nous sommes une profession libérale à l'origine, donc il est hors de question de plafonner nos tarifs, il est hors de question de se faire manipuler par les mutuelles", estime Sabine Audy, orthodontiste. À l'origine de la fronde : la volonté de l'Assurance Maladie de plafonner le prix des prothèses, qui représente plus de la moitié du revenu des dentistes. En échange, l'organisme souhaite augmenter le tarif des soins de base, comme les caries et les détartrages.Un Français sur cinq renonce à des soins dentairesLa profession et l'État ne sont pas non plus en accord sur les montants : l'Assurance Maladie propose une hausse de 806 millions d'euros sur 30 ans. Les syndicats dentaires estiment quant à eux que l'augmentation devrait être à la hauteur de 2,5 milliards d'euros. "Ces prothèses coûtent cher, car le plateau technique est onéreux", explique Pierre Athouel, chirurgien dentiste. L'État veut améliorer l'accès aux soins, quand un Français sur cinq renonce à des soins dentaires en raison des prix. Cette guerre de position devrait être arbitrée dans un mois, par un haut fonctionnaire de la Cour des comptes.